Les tarifs portuaires adoptés depuis 2018 n’ont pas changé, selon un communiqué publié mercredi 7 octobre par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime.

Les tarifs en vigueur actuellement conformément à la décision des ministres de l’Agriculture et des Finances, datant du 23 avril 2018, portant la fixation des tarifs portuaires en faveur de l’Agence des ports et des équipements de la pêche, demeurent en deçà du coût réel du service rendu, afin de garantir la rentabilité économique des unités de la pêche et la stabilité sociale des marins-pêcheurs.

Cette précision apportée par le chargé de mission au cabinet du ministre de l’Agriculture, Yacine Skandrani, à l’agence TAP, vient suite à un sit-in organisé par un nombre de marins-pêcheurs le 30 septembre 2020 en protestation contre l’augmentation des tarifs portuaires.

Skandrani a souligné que l’augmentation instituée en 2018 ne concerne pas les petits matelots, signalant que la hausse des tarifs imposés sur les superficies occupées par les activités de la pêche ne dépassent pas 50 dinars par an et par pêcheur et 100 dinars par an pour les ateliers, en tant que tarifs supplémentaires sur une superficie de 100 m2, sachant que plus de 90% des superficies occupées par les marins-pêcheurs oscillent entre 10 m2 et 30 m2 alors que l’augmentation des tarifs est entre 5 et 15 dinars par an.

Il a ajouté que les tarifs de l’enlèvement et du déchargement ne dépassent pas les 3 dinars la tonne, soit un plafond global estimé à 90 dinars pour l’enlèvement et le déchargement à la fois, en prenant en considération la charge de la plupart des unités de pêche ne dépassant pas 30 tonnes en volume, sachant que ce tarif ne couvre pas 30% de la moyenne du coût réel et que la décision des tarifs portuaires de l’année 2018, comprend des critères avantageux pour le calcul des jours de séjour sur la surface de réparation afin d’alléger le coût pour les marins-pêcheurs et les équipementiers à 50%, comme auparavant.

Concernant la couverture sociale, le département agricole a précisé qu’une étude a été élaborée par le centre des études et des recherches sociales en 2018, appuyée sur un seul régime social spécifique aux marins-pêcheurs mais celle-ci n’a pas été approuvée par l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) qui a proposé d’adopter deux régimes indépendants (le premier concerne les barques de 5 tonnes en volume et plus et le deuxième comprend les unités de pêche de moins de 5 tonnes en volume).

Actuellement, une commission technique se penche sur l’élaboration d’une étude relative à la conception d’un scénario pour le système de la couverture sociale dans le secteur de l’agriculture et de la pêche, qui prend en considération les spécificités du secteur.