Le nombre de manifestations sociales recensées tout au long du mois de mai 2020 a augmenté de plus de 100% par rapport à avril 2020, souligne le rapport de l’Observatoire social tunisien (FTDES) relatif au mois de mai.

Le rapport précise qu’en mai, quelque 516 mouvements de protestation ont été enregistrés, dont plus de la moitié étaient violents, contre 254 protestations au mois d’avril 2020. En outre, 211 mouvements ont été instantanés tandis que 305 ont été planifiés.

Les mouvements de protestation ont eu lieu essentiellement pour des raisons sanitaires et sécuritaires outre les protestations dans le secteur privé et les contestations liées à l’accès à l’eau ou au transport.

Pour le 2ème mois consécutif, le gouvernorat de Sidi Bouzid occupe la première place au niveau des protestations avec 188 mouvements de protestation, soit environ le tiers des manifestations.

Tataouine arrive en deuxième position avec 58 protestations, suivi des gouvernorats de Sousse et de Kairouan (49 chacun) puis Gafsa (24) où les manifestants demandant le recrutement dans la Compagnie des Phosphates de Gafsa ont presque immobilisé la production de phosphate, selon le rapport.

Par ailleurs, 49% des protestations citoyennes ont été enregistrées dans la région du centre-ouest (254 mouvements); celle du centre-est a totalisé 77 mouvements de protestation, contre 71 pour le sud-est , 46 pour le nord-est, 44 pour le sud-ouest, et 24 enregistrés dans le nord-ouest.

Le nombre de mouvements de protestation à caractère s’élevé à 267 dont 140 enregistrés à Sidi Bouzid, 52 à Tataouine, 34 à Sousse et 9 à Gafsa.

Les rassemblements protestataires et les sit-in ont constitué les formes de contestation les plus importantes avec respectivement 26% de l’ensemble, suivis de d’autres formes comme le blocage des routes (6%), la grève (7,4%) et la détention par la force d’une personne ou d’un moyen de transport (9%), ajoute le rapport.