L’Instance d’accès à l’information a poursuivi son travail pendant la période de confinement et reçu, entre le 16 mars et le 26 mai derniers, 89 plaintes de la part de citoyens et surtout d’associations, a indiqué Adnen Lassoued, président de l’instance par intérim.

L’instance a tranché 77 plaintes sur les 89 déposées, et ce en quatre séances (les 14, 21 et 29 mai et le 4 juin), a-t-il précisé.

La majorité des plaintes sont liées à la situation sanitaire dans le pays et à des demandes d’informations précises adressées à des structures publiques qui ont refusé de coopérer dont le ministère de la Santé, a-t-il ajouté, vendredi 5 juin, dans une déclaration à l’agence TAP.

Une requête a, également, été déposée par la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) contre le Ministère de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises. L’Office national de l’assainissement (ONAS), le Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, la Régie nationale des tabac et des allumettes (RNTA) et la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) sont également concernés par les plaintes, selon Lassoued.

L’instance a procédé à l’examen de ces plaintes conformément au principe de la confrontation entre les deux parties du litige et tout en veillant à raccourcir les délais, d’après Lassoued qui précise que l’instance a reçu des plaintes par courrier électronique, par fax et par poste.

L’unité de suivi et d’évaluation chargée d’observer le degré de respect des structures concernées de la loi relative à l’accès à l’information, notamment en ce qui concerne la publication systématique des informations sur leurs sites web (article 6,7 et 8 de la loi organique relative au droit à l’accès à l’information).

Selon Lassoued, l’unité a contrôlé les informations relatives à la situation sanitaire générale et aux prestations des services publics en rapport avec la situation sanitaire du pays. Plusieurs dysfonctionnements ont été relevés à ce sujet.

Ces dysfonctionnements concernent, pour la majorité, la lenteur dans la mise à jour des informations sur le site web et la publication d’informations non précises, a indiqué le président de l’instance par intérim, précisant que les structures contactées ont interagi favorablement avec l’instance.