Le président de l’Instance d’accès à l’information (INAI), Adnene Lassoued, a fait état de nombreuses difficultés rencontrées par l’instance, citant notamment le retard dans la publication des décrets relatifs à son organigramme et son statut.

Il est également question de l’absence d’un cadre juridique régissant les attributions et les missions dévolues aux personnes chargées de l’accès à l’information auprès des organismes publics ainsi que la décision relative au coût des demandes d’accès à l’information.

Lassoued, qui s’exprimait le 14 courant lors d’une cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre l’INAI et le gouvernorat de Sfax, a également fustigé un manque de collaboration de la part de certains organismes publics dans la concrétisation des dispositions de la loi relative à l’accès à l’information. Il a critiqué par la même occasion le recours excessif à l’exercice de ce droit par certaines personnes physiques.

“Nous sommes résolus à œuvrer autant que possible à garantir ce droit”, a-t-il martelé, ajoutant que “l’instance en tant qu’organisme public ne ménagera aucun effort en vue de protéger l’intérêt des institutions de l’Etat et des administrations publiques”.

S’adressant au secteur privé, le président de l’INAI a lancé un message rassurant à l’endroit des entreprises économiques: “l’INAI veillera à protéger les entreprises économiques qui participent aux appels d’offres des marchés publics en préservant leurs données, secrets commerciaux et données stratégiques”.

La convention de coopération et de partenariat signé par l’INAI et le gouvernorat de Sfax s’inscrit dans le cadre du projet “Trust” financé par l’ambassade de Suisse en Tunisie, dont la mise en œuvre est assurée par nombre d’organisations non gouvernementales internationales établies en Tunisie dont l’Institut danois contre la torture et le Centre Kawakibi pour les transitions démocratiques.

L’objectif sous-tendant cette convention est de promouvoir la coopération bilatérale entre les deux parties ” sur la base de programmes et de plans de travail conjoints pour consolider le droit d’accès à l’information”.

Autre objectif: “renforcer l’ouverture de l’Etat sur son environnement extérieur et les principes de transparence et de redevabilité, diffuser la culture d’accès à l’information au niveau de ses structures et développer les capacités des organismes y relevant dans le domaine du traitement du droit d’accès à l’information au niveau de la pratique”, a fait savoir le président de l’INAI.