Le déficit budgétaire s’établira à environ 4 milliards de dinars, à la fin de l’exercice 2019, soit 3,5% du PIB, contre 4,8% du PIB en 2018 (5 milliards de dinars), c’est ce qu’a indiqué l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (Itceq), dans sa Revue de la Conjoncture Economique (janvier/février 2020), publiée récemment.

D’après l’Itceq, les recettes propres de l’Etat ont atteint 32,3 milliards de dinars, contre 27,9 milliards de dinars en 2018.

Cette hausse est expliquée, essentiellement, par l’augmentation des impôts directs, avec une hausse de 40% aussi pour les impôts sur le revenu (à 12,6 milliards de dinars) et les impôts sur les sociétés (à 8,8 milliards de dinars).

Côté dépenses, l’Institut a fait ressortir une hausse de 10% des dépenses de fonctionnement, due, notamment, à l’accroissement des dépenses de rémunération, passant de 14,7 milliards de dinars à 16,7 milliards de dinars, entre 2018 et 2019.

De même, les services de la dette ont évolué de 20%, à fin 2019, pour se situer au niveau de 9,5 milliards de dinars, contre 7,9 milliards de dinars, en 2018.

En 2020, la Loi des finances prévoit des recettes propres de 36,9 milliards de dinars (+11% par rapport aux résultats provisoires de 2019) et des dépenses de 36,6 milliards de dinars (+8.8%).

Le déficit du budget devra atteindre, ainsi, 3% du PIB contre 3,5% provisoire pour 2019. Pour ce qui est de l’encours de la dette publique, il passera de 82 milliards de dinars, durant les deux années 2018 et 2019, à 94 milliards de dinars en 2020.

Mais la nouvelle crise économique engendrée par la pandémie du coronavirus impactera certainement, les équilibres budgétaires pour l’exercice en cours et aggravera le déficit, les prévisions du budget devront être complètement révisées