“Nous ne pouvons distribuer la richesse que si nous la créons. C’est pour cela que la BCT, œuvre à soutenir l’écosystème de l’investissement et de l’innovation, en développant les solutions Fintech”, a déclaré mardi, le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi.

La BCT travaille à fluidifier les paiements afin de renforcer l’inclusion financière. “A cette fin, un progiciel est en train de se mettre en place entre les banques et les opérateurs téléphoniques. D’ici la fin du mois de mars 2020, des autorisations seront accordées aux deux ou trois premiers établissements du paiement dans le pays”, a-t-il précisé.
L’Institut d’émission se déploie aussi, selon son premier responsable, “à créer des ponts avec la diaspora, afin de mieux l’impliquer dans la relance de l’investissement dans le pays, en optant pour une approche fintech. Pour ce faire, il s’est doté des mécanismes nécessaires à l’instar de la Sandbox réglementaire (environnement de test pour accompagner l’expérimentation de solutions innovantes à petite échelle et avec des clients réels). Un BCT-Lab et un site Web BCT-Fintech devraient également, être opérationnels d’ici le mois de juin”.
El Abassi a, également souligné, que cette logique de promotion des investissements sera favorisée lors des nouvelles négociations avec le FMI, qui seront lancées dès la fin du programme sur la facilité élargie de crédit, en mai 2020. “Nous n’avons jamais arrêté les négociations avec le FMI. Dès la fin du programme actuel, nous entamerons une nouvelle négociation et nous espérons pouvoir négocier un programme plus supportable pour la Tunisie et plus orienté vers le soutien de l’investissement”.
Le gouverneur a exhorté le nouveau gouvernement et le parlement à lever tous les obstacles à l’investissement. “C’est inconcevable qu’on fasse tout afin de mobiliser un financement pour qu’il reste bloqué, pendant des années, au niveau de l’ARP, comme c’est le cas des 120 millions d’euros, mobilisés auprès de la Banque mondiale pour financer le Fonds des fonds”.

Pour sa part, le président de la CONECT et vice-président d’ANIMA, Tarek Chérif, a fait savoir que “le projet DiafrikInvest vise à identifier des entrepreneurs et des investisseurs de la diaspora du Maroc, du Sénégal et de Tunisie, pouvant être mobilisés pour leurs pays d’origine. La première édition du Business Forum DiafrikInvest a eu lieu du 14 au 16 novembre 2018 à Tunis”.

Chérif a, également, souligné l’importance du marché africain pour les entreprises tunisiennes, critiquant la non ratification par l’ARP de la convention de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Il a, par ailleurs, mis en garde contre “d’éventuelles difficultés d’approvisionnement en matières premières ou d’exportation que pourraient rencontrer les entreprises tunisiennes, en rapport avec la crise du coronavirus”, appelant les autorités à se préparer à de tels scénarios.


