Une délégation des techniciens de santé sans emploi du gouvernorat de Monastir a exigé, lors d’une séance d’audition tenue mardi 4 février par la Commission de la santé et des affaires sociales à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), leur recrutement dans le secteur public.

La porte-parole de la délégation, Faten Naouar, a indiqué à cette occasion que le nombre des techniciens de santé sans emploi dans la région de Monastir s’élève à 1 500 personnes, au moment où les postes de travail attribués annuellement à cette catégorie ne dépassent pas une vingtaine dans 21 spécialités que compte cette discipline. Elle se dit préoccupée en raison du recours à des infirmiers en l’absence de techniciens de santé dans le secteur public.

Elle a, à cet égard, appelé au recrutement immédiat de ceux dont la période de chômage a dépassé les 10 ans, notant que les spécialités des techniciens de santé incluent l’anesthésie, les sages femmes, la physiothérapie et la Fabrication des prothèses dentaires.

“La direction régionale de la santé à Monastir est réticente à l’ouverture de postes d’emploi au profit de plusieurs promotions de diplômés des écoles supérieurs des sciences appliquées”, a estimé Naouar, appelant les députés à soutenir les sollicitations de cette catégorie de diplômés.

Elle a à cet égard proposé de gérer les recrutements dans cette spécialité, selon une circulaire ministérielle, notant que le travail dans le secteur privé ne garantit pas le minimum en termes de salaire et du droit à la couverture sociale.

Naouar a, également, considéré que “le principe de discrimination positive au profit des régions de l’intérieur, a porté préjudice aux techniciens de santé diplômés des écoles du gouvernorat de Monastir, dans la mesure où ces derniers ne sont pas autorisés à exercer dans les régions”.

Une affirmation rejetée par la député du parti Ennahdha, Hayat Amri qui a précisé que “les affectations dans ce secteur se basent sur des avis de recrutements publiés par chaque direction régionale d’une manière séparée”.

Amri a ajouté à cet effet que le principe de la discrimination positive en faveur des gouvernorats de l’intérieur “n’est pas appliqué sur le terrain”, notant qu’il est possible d’inscrire la question de recrutement de ces techniciens à l’ordre du jour du conseil régional de la santé au gouvernorat de Monastir.