Des conseils régionaux de développement se sont tenus, samedi, aux sièges des différents gouvernorats, afin de suivre les projets bloqués et de trouver des solutions aux problèmes posés.

Youssef Chahed avait chargé les membres de son gouvernement de présider ces sessions, rappelle un communiqué de la présidence du gouvernement rendu public jeudi 30 janvier.

A Sidi Bouzid, l’absence de terrains fonciers, la lenteur des procédures de changement de vocation des terrains, les retards dans les études techniques, l’absence d’entreprises de travaux publics et les objections émises par les citoyens, figurent parmi les obstacles et les difficultés qui bloquent l’avancement des projets de développement.

Selon Abdelaziz Rezgui, directeur régional du développement, le nombre de projets programmés au gouvernorat a atteint 2 104, durant la période 2011 – 2019, d’un coût estimé à 2,232 milliards de dinars. “Jusqu’à présent, 1 365 projets publics ont été réalisés moyennant 806 millions de dinars, alors que 106 projets n’ont pas encore été lancés”, ajoute-t-il.

C’était lors du conseil régional extraordinaire présidé, samedi, par le conseiller auprès du chef du gouvernement, Kamel Haj Sassi, en présence du gouverneur de la région, Mohamed Sedki Bouaoun et des représentants de différentes directions régionales, des associations et de la société civile.

A Kébili, Ahmed Adhoum, ministre des Affaires religieuses, a présidé la quatrième session du conseil régional de la région.

Les problèmes de développement les plus saillants dans la région, selon Ali Bey, directeur régional du développement, sont la faiblesse du tissu économique et sa dépendance de l’agriculture oasienne et du tourisme saharien.

Les revendications ont porté sur la régularisation des extensions agricoles privées, ainsi que l’activation de la décision de la création d’un office national des dattes et l’accélération de l’aménagement des zones industrielles programmées, dont celle d’Estaftimi (programmée depuis 2015) qui s’étend sur une superficie de 100 hectares et le raccordement de la ville de Kébili au gaz naturel.

A la Manouba, Néziha Labidi, ministre de la Femme, a présidé le conseil régional, en présence de la gouverneure, Raja Trabelsi, des députés de la région et des maires.

Les interventions ont été axées sur les projets bloqués, dont le RFR (réseau ferroviaire rapide), où la ligne d est suspendue (taux de réalisation de 82%), ainsi que le projet de réalisation du centre de transfert de déchets, programmé depuis 12 ans, à El Mornaguia.

Des projets, inscrits au plan quinquennal 2016-2020, connaissent, également, un blocage, notamment la mise à niveau de l’hôpital local de Tébourba, la création d’un hôpital régional pluridisciplinaire ainsi qu’une unité médicale mobile et la création d’un centre de la Poste et d’une maison des services administratifs à Douar Hicher.

Au Kef, les membres du conseil régional du développement, réunis, sous la présidence du ministre du Commerce, Omar Béhi, ont attribué au gouvernement l’entière responsabilité de la détérioration de la situation du développement dans la région.

Ibrahim Guesmi, secrétaire général de l’Union régionale du travail au Kef, a appelé à la scission d’activités entre la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et la Compagnie de Sra Ouertane d’exploitation du phosphate, en accusant la direction de la CPG de bloquer la réalisation du projet d’exploitation de la mine de Sra Ouertane programmé depuis 2016.

D’un autre côté, le directeur régional de la santé a déploré la situation “catastrophique” dans le secteur, en mettant en garde contre le manque de personnel.

Il a ajouté que certains hôpitaux déjà construits, comme les hôpitaux de Nebeur et El-Touiref, n’ont pas encore été exploités à cause de l’absence de cadre médical et paramédical ainsi que des équipements nécessaires.

A Tozeur, le conseil régional du développement s’est tenu, en session extraordinaire, samedi, sous la présidence du ministre des affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine.

Selon le directeur régional du développement, le taux d’avancement des projets programmés dans la région, entre 2011 et 2019, a atteint 83%. Malgré l’importance de ce taux, les projets réalisés n’ont pas impulsé le développement en l’absence totale de la contribution du secteur privé dans la création de richesse, soulignent les participants.

A Gafsa, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a présidé le conseil régional du développement, qui s’est tenu au siège du gouvernorat.

Les membres de ce conseil ont critiqué la lenteur de la réalisation des projets programmés. Ils ont appelé le prochain gouvernement à adopter une nouvelle approche de développement.

Parmi les projets bloqués, on distingue la construction d’un poste frontalier, à la localité d’Aklet Hamad, près de la frontière tuniso-algérienne, ainsi que l’installation d’un pôle technologique et la construction d’une route express.

Selon un rapport publié par le gouvernorat, les projets bloqués concernent également l’aménagement d’un circuit touristique et d’un espace pour les expositions ainsi que la finalisation de raccordement des délégations d’El Mdhila et Métlaoui au gaz naturel.

A Bizerte, Adel Jarboui, secrétaire d’Etat auprès du ministre du Transport, a présidé le conseil régional du développement, tenu au siège du gouvernorat.

Il a indiqué que le nombre de projets publics programmés dans la région, durant la période de 2011 à 2019, a atteint 1434 projets, d’un coût estimé à 3230 millions de dinars.

Selon le rapport publié par le gouvernorat, 12 projets sont bloqués, dont 3 projets dans le secteur des sports et de la jeunesse, 2 projets dans les secteurs de l’industrie, de la culture et de l’éducation et un seul projet dans les secteurs du transport et de la santé et de l’équipement.

A Sousse, le conseil régional du développement s’est tenu, sous la présidence de Taoufik Rajhi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Grandes réformes.

Les députés de la région ont critiqué l’expérience de la discrimination positive, en soulignant son “impact négatif” sur la région.

Ils ont suggéré de revoir la méthodologie adoptée proposant de l’appliquer au niveau des délégations, non pas à l’échelle des gouvernorats.

Les intervenants ont appelé à l’accélération les travaux de réalisation des projets des eaux profondes d’Enfidha et de la zone logistique avoisinante.

A Kasserine, Noureddine Selmi, ministre de l’Equipement, a présidé le conseil régional du développement.

Trente projets publics sont bloqués dans la région, d’un coût estimé à 32 millions de dinars, souligne à l’agence TAP, Mohamed Chaabani, directeur régional au développement.

“Une enveloppe de 200 millions de dinars est débloquée pour l’aménagement des routes”, souligne le ministre, en ajoutant qu’un montant de 130 millions de dinars est consacré aux projets dans le secteur des bâtiments civils.

A Siliana, Abdallah Rebhi, secrétaire d’Etat aux Ressources hydraulique, a indiqué en présidant le conseil régional du développement, que les projets publics achevés ont atteint un taux d’avancement de 68%.

Le problème des projets bloqués, notamment dans les secteurs de la culture, des sports et de la santé, réside dans le manque de financement et des études.

A Nabeul, Samir Taïeb, ministre de l’Agriculture, a appelé à l’élaboration d’une stratégie urgente pour mettre un terme à la dégradation de l’environnement dans la région.