L’Ordre des Ingénieurs Tunisiens (OIT) a annoncé, samedi, la création d’un Conseil des sciences de l’ingéniorat, un think tank lancé dans le cadre d’un processus de restructuration.

L’objectif de ce think tank consiste à créer un espace de réflexion qui rassemble les compétences en ingénierie pour discuter des problèmes fondamentaux auxquels est confrontée la profession et d’identifier les solutions à la crise à laquelle fait face le secteur, a expliqué, samedi 11 janvier 2020, le doyen des ingénieurs, Oussama Kheriji, lors d’une conférence de presse à Tunis.

Le responsable a fait état, dans ce cadre, du nombre limité des cercles de réflexion dans les pays arabes et en Afrique du Nord en général.

Le pourcentage de ce nombre est estimé, selon ses dires, à seulement 6% de l’ensemble des think Tank dans le monde.

“En Tunisie, il existe seulement 18 cercles de réflexion, dont en premier lieu se trouve l’Institut Tunisien d’Etudes Stratégiques”, a-t-il noté, ajoutant que ces centres sont mal classés à l’échelle arabe et internationale.

De son côté, le président du Conseil, Chokri Aslouj, estimé que cette nouvelle structure se penchera, essentiellement, sur “l’identification des moyens pour appliquer les sciences de l’ingénierie dans les divers domaines de la vie et l’adoption d’une approche de développement basée sur une économie développée et à forte valeur ajoutée”.

Le Conseil aura également pour mission d’assurer la qualité de la formation des ingénieurs en Tunisie et de contribuer à la protection des droits des jeunes ingénieurs, a-t-il encore déclaré, relevant qu’il va (le Conseil) opter pour une stratégie basée sur l’investissement en capital humain.

La Tunisie comptera, dans les prochaines années, et selon les chiffres avancés, quelque 100 000 ingénieurs.