Le ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, depuis Madrid, les pays à appliquer les dispositions de l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux mécanismes des marchés carbone.

“Cet article demeure pour nous une priorité absolue afin de renforcer les ambitions climatiques et garantir la neutralité carbone dans les plus brefs délais”, a expliqué le ministre tunisien, lors de la séance plénière de haut niveau de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se déroule actuellement à Madrid.

“La Tunisie est un pays particulièrement vulnérable aux dérèglements climatiques compte tenu de son emplacement géographique dans la région méditerranéenne. Elle fait face à de nombreux défis dont principalement la pénurie des ressources en eau, la désertification et l’érosion du littoral”, a-t-il déclaré.

Près de 390 km des côtes tunisiennes sont actuellement menacées par l’érosion, ce qui requiert, selon lui, une “intervention urgente”.

Il a, à cet égard, appelé les pays donateurs à mobiliser les ressources financières nécessaires afin d’aider la Tunisie à apporter une réponse immédiate aux changements climatiques et à préserver l’environnement.

“Bien qu’elle ne contribue qu’à hauteur de 0,07% aux émissions mondiales de CO2, la Tunisie est déterminée à honorer ses engagements climatiques et à mettre en œuvre sa contribution nationale déterminée”, a-t-il insisté.

Notre volonté, a-t-il dit, est d’accélérer la transition vers l’économie verte et les énergies propres dans l’objectif de consacrer le développement durable des villes.

“Nous œuvrons à sensibiliser davantage les citoyens aux questions liées à l’environnement et aux changements climatiques qui ne sont plus l’apanage des experts et chercheurs. C’est un sujet désormais d’ordre public”, a-t-il souligné.

Le segment de haut niveau de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique a démarré, mardi, par un appel pressant de plusieurs responsables onusiens sur la nécessité d’agir face à l’urgence climatique.

La secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinoza, a exhorté les gouvernements à conclure, cette année, un accord réglementant le marché carbone.

La 25ème conférence des Parties sur le Climat a pour objectif d’inciter les Etats à accroître leurs ambitions en matière d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, conformément aux dispositions de l’Accord de Paris. Cet accord vise, rappelle-t-on, à limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5°c au dessus du niveau préindustriel.