Le ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a plaidé, mardi 10 décembre à Madrid, la généralisation de l’initiative “Adaptation de l’Agriculture africaine” (AAA) à tous les secteurs pour permettre aux pays africains d’apporter une réponse commune aux changements climatiques.

“Cette initiative permettra aux pays africains d’accéder d’une manière collective au financement qui demeure pour eux un enjeu capital en matière de lutte contre les changements climatiques”, a-t-il souligné, lors d’une rencontre tenue, avec le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, en marge de la 25e Conférence des Parties sur le Climat qui se tient actuellement à Madrid (2-13 décembre 2019).

Le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable a, de son côté, mis l’accent sur l’impératif d’unifier les rangs entre le différents pays africains pour “tirer leur épingle du jeu” durant ces négociations.

Le financement et l’article 6 de l’accord de Paris relatif aux mécanismes de marchés carbone demeurent principalement les deux priorités au cours de cette 25e Conférence des Parties sur le Climat.

Lors de cette rencontre, le ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, a invité son homologue sénégalais à visiter la Tunisie. L’objectif étant de signer un protocole d’accord bilatéral visant à renforcer le partenariat en matière de questions environnementales et climatiques.

L’initiative “Adaptation de l’agriculture africaine (AAA) aux changements climatiques”, à laquelle a adhéré la Tunisie en novembre 2019, vise à promouvoir et favoriser la mise en place de projets afin d’améliorer la gestion des sols, la maîtrise de l’eau d’irrigation, la gestion des risques climatiques et le renforcement des capacités et solutions de financement.

Quelque 33 pays africains sont membre de cette initiative, lancée en 2016 par le Maroc en marge de la 22e Conférence des Parties sur le Climat. Elle œuvre à mettre la résilience de l’agriculture au cœur des négociations climatiques.