Le taux de production de phosphate a atteint, de janvier à novembre 2019, près de 3,5 millions de tonnes, selon le directeur général de la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG), Ali Khemiri, cité par l’agence TAP mardi 10 décembre.

En marge d’un atelier de travail organisé par l’Union arabe des engrais (AFA), Khemiri a précisé que la production atteindra cette année 3,8 millions de tonnes contre 2,8 millions de tonnes en 2018.

La CPG pourrait réaliser le niveau de production enregistré en 2010, soit 8 millions de tonnes, si la stabilité sociale dans le bassin minier retourne à la normale, en mettant fin aux obstacles extérieurs (demandes d’emploi, coupures d’eau et des voies ferrées…), émettant l’espoir de voir le nouveau gouvernement assurer la stabilité et renforcer les exportations.

Le directeur général du Groupe chimique tunisien (GCT), Abderrazak Ouanassi, indique que, depuis la décision du gouvernement de séparer le GCT et la CPG en octobre 2018, une amélioration remarquable est enregistrée, en matière de transfert de phosphate de la CPG vers le GCT, moyennant des locomotives et des camions. Une amélioration du stock du phosphate est également enregistrée et les différentes unités d’acide phosphorique fonctionnent normalement.

Le GCT pourra honorer ses engagements envers les marchés (local et extérieur), notamment vers le Bangladesh, faisant remarquer qu’un bateau a déjà été chargé à partir du port de Sfax pour se diriger vers ce pays et un autre est en cours de chargement. En outre, il est prévu qu’un troisième bateau soit chargé vers le Bangladesh fin décembre ou début janvier.

Le secrétaire général de l’Union arabe des engrais, Mohamed Abdullah Zain, a relevé que l’Union œuvre à introduire un changement au sein des compagnies de phosphate dans le monde arabe et à mettre en place les piliers de base de ce changement.

Par ailleurs, l’Union arabe des engrais œuvre aussi à mettre en place les bases de communication entre les compagnies membres de l’union dans le domaine de l’industrie d’engrais, soulignant que la Tunisie compte parmi les plus anciens pays au monde en termes de production d’acide phosphorique ayant une expérience de plus de 100 ans.

Ouanassi a émis l’espoir de voir les sociétés tunisiennes reprendre le travail à un rythme habituel, faisant remarquer que le rôle de l’Union consiste à encourager l’échange d’opinions et les success stories entre les différentes entreprises arabes sous son égide et leur incitation à adopter les outils administratifs et de production les plus modernes, outre l’enracinement de la recherche dans le domaine de la production de phosphate.

Cet atelier se tient dans le cadre des ateliers de travail et des programmes de formation que l’Union organise en concrétisation de sa politique visant à renforcer la culture et le concept de la durabilité dans les compagnies de phosphate et interagir avec les sociétés membres pour l’échange d’expertises et la tenue d’ateliers et de formations spécialisés répondant aux exigences de l’industrie.