La politique d’enseignement et de formation, entreprise depuis 1956 et sous la vision du président Bourguiba et du ministre Mahmoud Messedi, a donné ses fruits. En effet, petit pays par la taille de population (estimée à 12 millions d’âme), la Tunisie a réussi à avoir l’autosuffisance en termes de cadres, médecins, ingénieurs, et à exporter plusieurs compétences en Afrique subsaharienne dans plusieurs domaines.

La Tunisie brille particulièrement dans trois secteurs. Le premier est celui des TIC, avec 12 000 ingénieurs informaticiens sont formés chaque année, soit 4 fois plus que le Maroc ou l’Algérie, dépassant même des pays comme le Nigeria, l’Afrique du Sud ; seule l’Egypte fait mieux que nous (16 000 ingénieurs diplômes par an), mais toutefois avec une population de plus de 100 millions d’habitants.

Le deuxième secteur c’est celui des services d’études et de l’engineering. En effet, plusieurs bureaux d’études opèrent sur la Tunisie, dans le domaine de la construction de routes, de barrages, d’aéroports, ou dans le domaine de l’électrification ou de l’énergie solaire.

Des centaines d’ingénieurs tunisiens, tous secteurs confondus, sillonnent l’Afrique, offrant leurs services et expertises pour les pays du continent.

Le troisième secteur concerne la sante, que ce soit en Tunisie (plus de 100 000 patients étrangers accueillis, spécialement des Sub-sahariens) ou en envoyant des médecins exercer dans les pays africains. A titre d’exemple, quelque 150 médecins exercent dans les hôpitaux publics sud-africains dans le cadre de la coopération technique.

En Guinée Equatoriale, ce sont 22 médecins dans plusieurs spécialités qui dirigent les principaux services hospitaliers du pays.

Un autre exemple, c’est la Guinée Conakry où, grâce à TABC, un centre guinéo-tunisien d’ophtalmologie, a dernièrement ouvert ses portes avec des compétences médicales tunisiennes.

Mais au même moment et parallèlement, on fait venir une trentaine de médecins chinois pour travailler à hôpital public de Tataouine, alors que celui de Béja manque de 30 médecins spécialistes. Si nos médecins partent ailleurs, c’est parce qu’ils sont non seulement mieux rémunérés, mais aussi parce qu’ils sont mieux considérés et respectés.