Les journées de l’Entreprise, dans leur 34ème édition, ont démarré ce vendredi 6 décembre. Et comme prévu, cette édition ne fait pas exception, tout le gotha de l’économie mais aussi des hommes politiques (tunisiens et étrangers) sont présents, notamment Mohamed Ennaceur et Youssef Chahed (côté tunisien) et Abdullah Gül et Alexis Tsipiras (côté étranger).

Dès à présent, disons que l’IACE a choisi un thème grave mais qui colle la situation de la Tunisie, à savoir “L’entreprise et le nouveau rôle de l’Etat“.

Pour l’entrée en matière, un panel d’ouverture intitulé «Crise Politique : pour un Etat efficace », avec un discours “combatif“ de Taieb BAYAHI, le président de l’IACE, dans lequel il invite les politiques à faire de l’état un partenaire de l’entreprise. Il rappellera au passage que l’économie tunisienne vit une situation des plus difficiles. «Cette situation peut-elle encore durer ?», s’interroge le président de l’IACE.

Et d’appeler donc la classe politique, c’est-à-dire les partis politiques et les hommes politiques à mettre de côté leurs calculs politiciens pour mettre en place les réformes –économiques, financières et sociales dont le pays a grand besoin.

Il sera une occasion pour discuter de la crise politique que nous vivons, des défis qu’elle soulève et des alternatives pour y faire face :

– Comment pallier aux défaillances de notre système politique (régime parlementaire et mode de scrutin) pour assurer la stabilité et l’efficacité des institutions publiques ?

D’ailleurs, la présence des responsables politiques cités plus haut, s’explique justement par le besoin de répondre à deux questions fondamentales :

– Comment améliorer la gouvernance et l’efficacité économique de l’Etat, et faire aboutir les réformes ?

– Quels besoins et quels moyens pour rétablir un «Etat fort» ?

A l’IACE, on est convaincu qu’en dépit des controverses éternelles sur le degré d’implication de l’Etat dans les sphères économiques et sociales, partout dans le monde (dans les pays développés comme dans ceux en voie de développement), citoyens et entreprises attendent de nouveau de l’Etat qu’il soit «Réducteur d’incertitudes», c’est-à-dire qu’il soit un «Etat stratège» chargé de «préparer l’avenir».

Ainsi, face à des enjeux majeurs (gestion des ressources rares, repositionnement dans les chaines de valeurs, intégration des progrès technologiques à venir…) et face à une concurrence internationale agressive portée par les stratégies industrielles de plusieurs pays, l’Etat tunisien est désormais appelé à exercer un rôle de veille, d’évaluation et de prospective, à «… coordonner les initiatives privées et les mobiliser en faveur de projets et de filières stratégiques». Bref, l’Etat doit être «… réactif et agile en se concentrant sur ses missions essentielles».

Dans son intervention, l’ancien chef d’Etat turc, Abdullah Gül, dira entre autres que «la démocratie s’enracine à côté des réformes administratives, juridiques et structurelles, une transformation des mentalités est essentielle».

Plus loin, il assure qu’«investir dans l’éducation des jeunes est essentiel. Je suis confiant que la Tunisie, avec ses jeunes éduqués, atteindra le niveau de développement et de progrès souhaité ».

TB