L’Observatoire de la souveraineté alimentaire et de l’environnement (OSAE) a souligne, lundi 2 décembre, que les responsables tunisiens qui prendront part à la Cop 25 sur le climat (2-13 décembre 2019 à Madrid) doivent faire assumer aux grands pays industriels la responsabilité de la détérioration du climat et de l’environnement.

La coordinatrice des programmes à l’Observatoire, Emna Mornaguia, a mis l’accent, au cours d’une conférence de presse, sur l’impératif pour les participants tunisiens de renoncer à la “mendicité” pour le financement des projets environnementaux, selon ses dires, et de demander en revanche l’équité environnementale et climatique entre les pays du Nord, pollueurs, et ceux du Sud, qui supportent la pollution.

Mais Mme Mornaguia, sachez que le consensus et les négociations valent mieux que les bras de fer surtout dans les relations internationales. D’ailleurs, il ne vous échappera pas que la Tunisie n’a pas ces grandes personnalités qui avaient leur mot à dire dans les instances internationales. Alors attention.

L’OSAE organise, concomitamment avec la COP 25, la troisième édition des “Journées de la souveraineté alimentaire et environnementale” du 3 au 7 décembre 2019 dans plusieurs régions du nord de la Tunisie, notamment les régions rurales et les zones agricoles.

L’Observatoire a choisi pour thème de débat “les changements climatiques et la souveraineté alimentaire, une seule bataille, un seul ennemi”, une préoccupation mondiale et nationale, à travers l’organisation de discussions et la sensibilisation aux différentes questions en lien avec la souveraineté alimentaire et les changements climatiques.

Cette manifestation est un espace de dialogue qui se tient à une échelle plus large que les espaces “classiques” de la capitale en vue d’un plus grand échange avec les agriculteurs pour pendre connaissance de leurs préoccupations, selon Mornaguia.

L’Observatoire qui représente la société civile ambitionne, à travers la tenue des journées de la souveraineté alimentaire et environnementale, de réorienter les politiques agricoles vers plus d’équité sociale et économique.

La responsable a ajouté que l’Observatoire adressera des messages directs aux décideurs tunisiens, pour prendre des décisions plus audacieuses concernant les politiques agricoles et environnementales, à la faveur de l’élaboration de politiques agricoles en Tunisie.

Au sujet de ces politiques, Mornaguia a affirmé “qu’il existe bien des politiques agricoles en Tunisie favorables à l’investissement et l’exportation pour des produits destinés essentiellement à l’exportation”

Ces politiques agricoles n’ont pas pris en considération la situation des petits agriculteurs mais encouragé le morcellement agricole, ncré l’inégalité et incité à la cession des terres.

Mornaguia a estimé que les journées de la souveraineté alimentaire et environnementale de l’année 2019 offre un large espace pour évaluer les politiques agricoles actuelles, proposer une nouvelle orientation vers la souveraineté alimentaire réelle qui place l’agriculteur et l’environnement au centre des politiques agricoles.