La Tunisie a été classée à la 27e position (sur 54 pays) dans le classement des pays africains en matière d’indice d’ouverture des visas africains, selon le rapport 2019 de la Banque africaine de développement (BAD).

Avec un score de 0.396 sur 1 (0 étant la fermeture à l’accès aux visas, et 1 l’ouverture aux visas), la Tunisie a perdu trois places par rapport à 2018 et peine à entrer dans le top 20 des pays les plus ouverts aux visas en Afrique.

D’après les données de la 4e édition du Rapport sur l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique 2019, la Tunisie, qui offre l’accès sans visa à 21 pays africains, devance l’Algérie et le Maroc (47e place) mais reste bien derrière la Mauritanie qui occupe la 10e place.

La Tunisie a réussi néanmoins à gagner 9 places par rapport à 2016, suite aux efforts déployés par le gouvernement pour revitaliser le secteur touristique, souligne la même source, évoquant, à ce titre, la mise en place de la nouvelle plateforme eVisa (www.visatunisia.com) en vue de faciliter et moderniser le processus de délivrance des visas.

En 2019, les pays les plus performants en matière d’ouverture des visas figurent parmi les pays les plus attractifs en termes d’investissements directs étrangers et bénéficient d’un fort taux de croissance, y compris dans le secteur du tourisme.

Avec leur politique d’exemption de visa pour tous les visiteurs africains, les Seychelles et le Bénin demeurent, selon le rapport, les deux premiers pays d’Afrique en matière d’ouverture des visas. l’Ethiopie a progressé cette année de 32 places, ce qui lui a permis d’intégrer les 20 pays les plus ouverts du continent.

“Notre travail sur l’Indice d’ouverture des visas suit les progrès de l’Afrique en matière de libre circulation des personnes. Beaucoup reste encore à faire malgré les efforts réalisés. Pour favoriser l’intégration de l’Afrique, il faut abattre les murs ! La libre circulation des personnes, et en particulier la mobilité de la main-d’œuvre, sont cruciales pour promouvoir les investissements”, a déclaré Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement, cité dans un communiqué publié lundi par la BAD.

Il a, à cet égard, appelé les pays à assouplir davantage les procédures dans ce domaine en introduisant des visas à l’arrivée par exemple, soulignant que l’abolition des frontières permettra à l’Afrique de tirer profit des avantages de la Zone de libre-échange continentale, du Marché unique africain du transport aérien et du Protocole sur la libre circulation des personnes.

L’Indice d’ouverture des visas en Afrique mesure le degré d’ouverture des pays africains en matière de visas en examinant leurs exigences à l’entrée de citoyens des autres pays d’Afrique. L’Indice suit l’évolution des scores des pays au fil du temps, pour montrer les pays qui améliorent leurs politiques de visa en favorisant une plus grande liberté de circulation des personnes à travers l’Afrique.