Les Espagnols étaient appelés aux urnes dimanche 10 novembre pour des élections législatives anticipées, et ce afin de “favoriser la constitution d’un gouvernement“. Hélas, c’est rater : ni un bloc de gauche ni une alliance des droites ne pourraient atteindre la majorité, selon les résultats publiés après le dépouillement des 93%.

En effet, Pedro Sanchez, le chef de l’exécutif sortant, et son parti –le PSOE- perdent 3 sièges par rapport aux élections d’avril dernier (28%, soit 120 députés au Congrès des députés qui en compte 350). Quant au Parti populaire (PP, droite), il obtient 21% mais passe de 66 à 88 députés. «Vox, d’extrême droite, est le grand bénéficiaire du bégaiement électoral, avec 52 sièges, au lieu des 24 obtenus en avril», écrivent nos confrères du Figaro ; Ciudadanos n’obtient que 10 élus contre 57 en avril ; Podemos (gauche radicale) perd 7 sièges, passant de 42 à 35 parlementaires.

A partir de là, on voit bien les difficultés qui se dressent les formations politiques pour former une coalition gouvernementale.

Premier scénario envisageable, “une alliance des trois partis au centre du jeu -PSOE, Ciudadanos et PP-, qui rassemblerait 218 sièges, une très large majorité du Parlement. Jamais expérimentée, cette coalition séduit les milieux d’affaires mais est rejetée par les principaux intéressés“.

Le second, une alliance parlementaire PP-Ciudadanos-Vox, car celle-ci “fonctionne dans de nombreuses régions et mairies“.

Chez nous en Tunisie, nous devons suivre de près cette donne politique espagnole. Car, primo, nous sommes dans pratiquement dans le même cas de figure, et secundo, c’est l’un de nos grands partenaires économiques.

TB