L’UGTT envisage de présenter une proposition du projet de loi sur le statut des coopératives centrales dans le secteur des céréales et des semences.

La chargée de mission auprès du ministre de l’Agriculture, Wassila Ayari, citée par la TAP, précise que l’UGTT, l’UTAP et le département de l’Agriculture ont convenu de donner à ce genre de coopératives un statut spécifique qui prend en considération les volets sociaux, économiques et financiers de cette filière d’activité.

Intervenant, lors d’une conférence nationale organisée à Tunis, sous le thème ” Quel statut à mettre en place pour les coopératives exerçant dans le domaine des céréales et des semences “, Ayari a ajouté que ce projet permettra de changer le statut juridique de ces sociétés et de ” protéger leur capacité d’embauche que ce soit pour les emplois stables ou saisonniers “.

De son côté, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a souligné l’impératif de développer le cadre juridique des coopératives de céréales, soulignant l’importance de cette filière. Il a réitéré, par ailleurs, la nécessité d’impulser la commercialisation des produits agricoles et de promouvoir le secteur agricole en général.

Le ministre de l’Agriculture, Samir Taieb, estime, quant à lui, que les coopératives sont un acquis national que nous devons protéger et appuyer. Il a fait savoir, dans ce cadre, qu’un plan de réforme social et financier a été conçu au profit de ces sociétés et qu’une commission a été créée au sein du ministère pour suivre cette affaire.

Les coopératives centrales de céréales et de semences sont régies, actuellement, par la Loi n°94 de l’année 2005.

Le gouvernement de la Troïka avait présenté à l’ANC (Assemblée nationale constituante), en 2013, un projet de loi sur le statut des coopératives, lequel a été soumis à l’UGTT, mais ce dernier l’a refusé, d’où sa suspension jusqu’à ce jour.

L’expérience des coopératives a été adoptée en Tunisie durant les années 1960, à l’initiative d’Ahmed Ben Salah, à l’époque de Habib Bourguiba. Cette expérience fut rejetée en raison de la dégradation de la productivité agricole.