Salam Fayyad, chef de la mission du Centre Carter pour l’observation des élections, déclare que l’opération électorale en Tunisie a été marquée par une “compétition de haut niveau”, en particulier lors du premier tour de la présidentielle.

L’organisation et la gestion du processus électoral se sont déroulées d’une manière fluide, a-t-il ajouté. Toutefois, la détention du candidat Nabil Karoui a eu des incidences sur la période électorale. Son arrestation a nui au principe de l’égalité des chances, a-t-il relevé au cours d’une conférence de presse, mardi 15 octobre, consacrée à l’évaluation préliminaire du processus des élections dans sa globalité.

Il a salué les efforts de l’Instance électorale pour garantir le respect de ce principe et permettre, ainsi, à Nabil Karoui de mener sa campagne électorale.

Nabil Karoui a été arrêté le 23 août 2019, pour des suspicions d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent, et libéré le 9 octobre, quatre jours avant le second tour du scrutin présidentiel.

Salam Fayyad a, en outre, invité les politiques à poursuivre les efforts pour le parachèvement du processus démocratique. Il s’agit d’œuvrer pour redresser la situation du pays et relever les nombreux défis, notamment économiques.

Dans une déclaration publiée par le Centre Carter et distribuée à cette occasion, l’équipe d’observateurs du Centre Carter a invité les dirigeants politiques à former ” un gouvernement qui puisse aider à réaliser les objectifs de la révolution et les aspirations du peuple tunisien “.

Ils appellent, aussi, les nouveaux élus à “dépasser leurs différences politiques et idéologiques” dans l’intérêt de la Tunisie et des Tunisiens, les exhortant à accorder “une priorité absolue à la formation de la Cour constitutionnelle et autres instances indépendantes”.

Dans une déclaration préliminaire distribuée à l’occasion d’une conférence de presse organisée, mardi à Tunis, le Centre Carter a félicité les Tunisiens et l’administration électorale pour la réussite du processus électoral de 2019.

Un processus qui, ont-ils estimé, a été “affaibli par le placement du candidat Nabil Karoui en détention”, soulevant ainsi “des inquiétudes concernant le droit à l’égalité des chances”.