Le Conseil de l’ordre judiciaire a affirmé qu’il “n’hésite pas à prendre les mesures qui s’imposent vis-à-vis de tout coupable d’infraction dans sa fonction qui lui a été confiée”, ajoutant qu’il “suit de près l’évolution de tous les dossiers, notamment ceux des affaires de corruption financière et de terrorisme à tous les stades”.

Dans une déclaration rendue publique au terme d’une réunion d’urgence samedi soir, le Conseil a souligné qu’il “ne manquera pas de prendre toutes les décisions appropriées pour garantir le bon traitement de ces dossiers et de ne pas s’écarter de la voie judiciaire appropriée”, affirmant qu’il est le “garant de l’action indépendante et impartiale des magistrats” dans leur mission.

Le Conseil a appelé tous les juges à poursuivre leurs travaux et à examiner leurs dossiers et à trancher dans les affaires dont ils étaient saisis “en toute indépendance, neutralité et impartialité, sans être affectés par un comportement isolé, afin de préserver le pacte qu’ils ont fait devant le pouvoir judiciaire pour établir l’état de droit”.

L’instance a également rappelé à l’opinion publique nationale que le Conseil supérieur de la magistrature est le garant du bon fonctionnement du pouvoir judiciaire et du respect de son indépendance, conformément à l’article 114 de la Constitution et à la loi régissant le Conseil supérieur de la magistrature. Il a souligné que “personne n’est au dessus de la loi”.

Le Conseil national de l’Association des magistrats, réuni samedi, a favorablement pris acte de la réactivité rapide du ministère public du tribunal de première instance de Sfax après la diffusion vendredi soir de l’émission “les quatre vérités” sur la chaîne “Al Hiwar Ettounissi” portant sur une affaire de corruption liée à un juge travaillant dans la cour d’appel de Sfax.

Le porte-parole officiel des tribunaux de Sfax, Mourad Turki, a révélé plus tôt dans la journée à l’agence TAP que l’enquête ouverte par le procureur du tribunal de première instance de Sfax 1 dans cette affaire avait permis d’identifier le juge suspect, après visionnage des premiers enregistrements disponibles dans ladite émission.