La division constatée entre avocats et magistrats aura un impact négatif sur le secteur de la justice, avertit Brahim Bouderbala, bâtonnier des avocats.

S’exprimant en marge d’une journée de colère organisée jeudi 26 septembre par les avocats devant le Tribunal de première instance de Tunis, sous la bannière “le droit à la défense, un garant de l’indépendance de la justice”, Bouderbala a plaidé pour l’intervention des sages et des influenceurs en milieu de justice pour colmater les fissures.

Selon Bouderbala, l’Ordre national des avocats de Tunisie s’oppose à l’ouverture d’une enquête contre six membres du collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. L’Organisation des avocats appelle également à la révision de cette procédure.

“La grève de magistrats qui s’est poursuivie tout au long de la semaine a paralysé les activités des tribunaux “, a-t-elle regretté.

L’Association des magistrats tunisiens, le Syndicat des magistrats tunisiens, l’Union des magistrats administratifs, l’Union des magistrats de la Cour des Comptes et l’Association des magistrates tunisiennes avaient réclamé la poursuite en justice des agresseurs des juges, qualifiant de ” criminels ” les incidents survenus, jeudi dernier, dans l’enceinte du Tribunal de première instance de Tunis.

” L’incident survenu jeudi dernier dans l’enceinte du Tribunal équivaut à un crime “, ont -elles fustigé.

Ces organisations dénoncent l’appel de l’Ordre des avocats à l’organisation d’une journée de colère et invitent les avocats qui ont fait irruption, jeudi dernier, dans le bureau du procureur de la République du Tribunal de première instance de Tunis à présenter des excuses.

Le Conseil de l’ordre des avocats avait annoncé, mercredi, dans une déclaration, la décision d’observer une “journée de colère” vendredi 27 septembre, marquée par des actions de protestation avec port de l’uniforme au palais de justice de Tunis et dans tous les tribunaux de la République.