“L’Inlucc ainsi que les autres instances indépendantes veulent que l’observation de l’opération électorale se déroule de manière instantanée alors qu’elle se passait initialement en aval des élections”. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, cité par l’agence TAP.

Selon lui, l’observation instantanée confère davantage de crédibilité au processus électoral.

Le président de l’Inlucc a fait savoir qu’une structure a été créée depuis trois mois pour assurer la coordination entre l’Inlucc, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), la Banque centrale, la douane et la Cour des comptes.

Cette structure œuvre à trouver des solutions pratiques pour les problématiques soulevées lors des précédentes élections, notamment la vérification des avoirs financiers des candidats et du plafond global des dépenses de la campagne électorale.

“L’Inlucc a accusé réception d’une dizaine de dossiers concernant l’argent sale de la politique, dont la plupart ont fait l’objet d’une dénonciation pour suspicion de corruption”, a indiqué Tabib.

Il a fait observer, à cet effet, que l’Inlucc est en train de mener les investigations et les vérifications nécessaires avec l’Isie, la Haica et la Cour des comptes, tout en prenant en considération la présomption d’innocence et les tentatives de certains candidats de porter préjudice à leurs rivaux.

“S’il y a des cas avérés de corruption en lien avec la campagne électorale, les listes ou encore les lois qui régissent l’opération électorale, ils relèveraient, dans ce cas, des prérogatives de l’Isie et de la responsabilité de la Cour des comptes”, a précisé Chawki Tabib.

En cas de crime électoral commis pendant l’opération électorale notamment durant la campagne ou encore le jour de scrutin, l’Isie a le pouvoir d’annuler les listes ou de faire tomber un candidat même s’il n’a raflé qu’un seul siège au parlement.