La croissance en Tunisie devrait légèrement augmenter en 2019, pour atteindre 2,7%, en raison de retards dans la mise en œuvre des réformes structurelles causés principalement par l’instabilité politique avant les élections qui auront lieu au 3ème trimestre de 2019.

C’est ce qu’a fait savoir, mercredi 8 mai, la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement).

Dans ses dernières prévisions économiques sur la région méditerranéenne méridionale et orientale pour les années en 2019-2020, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement prévoit le rétablissement de la confiance des investisseurs étrangers en 2020, c’est-à-dire après les élections présidentielle et législatives, ce qui devrait induire une amélioration significative de l’investissement national et étranger et une stimulation de la croissance pour qu’elle dépasse 4%.

La croissance économique s’est accélérée en Tunisie pour atteindre 2,5 % en 2018, soit la croissance la plus rapide enregistrée dans le pays depuis 2012, qui a bénéficié de la reprise de l’agriculture, grâce à des conditions climatiques favorables et à l’apport des secteurs du tourisme et des banques.

La BERD prévoit une croissance plus forte dans la région méditerranéenne du sud et de l’est, contrairement à la tendance générale dans les autres régions d’activité de la banque, qui est au ralentissement économique. Elle table sur une croissance moyenne dans les cinq pays qui composent cette région, à savoir l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie de 4,6 % cette année et de 5,1% en 2020, contre 4,4 % en 2018.

La banque indique que le tourisme a continué de croître dans la plupart des pays de la région, alors que la compétitivité de la Tunisie s’est accrue en raison de la dévaluation de sa monnaie.

En outre, des réformes ont été réalisées en Egypte, permettant à ce pays d’enregistrer de plus haut taux de croissance depuis une décennie.

Enfin, la BERD, prévoit que l’activité économique dans cette région va bénéficier de la mise en œuvre des réformes économiques et l’amélioration du climat d’affaires pour encourager les investissements nationaux et étrangers. Une plus grande stabilité dans la situation politique intérieure, soutiendra la croissance, laquelle demeurera toutefois, en-dessous des niveaux d’avant 2011.