Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Bouali Mbarki, a déclaré, samedi 27 avril, que “l’économie nationale traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire et est dans une mort clinique, après que la classe moyenne a été touchée”.

Il a estimé que “le recours à outrance au Fonds monétaire internationale est inefficace, dans la mesure où aucun pays n’a été capable de sortir d’une crise économique en s’appuyant sur cette instance monétaire”.

S’exprimant lors de la clôture des travaux d’une conférence syndicale organisée à Hammamet du 25 au 27 avril, Mbarki estime que le gouvernement et les partis politiques ne sont pas capables de lancer d’initiatives à même de à sauvegarder l’économie nationale, soulignant que l’UGTT, “de par son rôle national”, se penche sur l’élaboration d’un projet socio-économique “à même d’apporter le salut” durant le prochain mandat et qui sera présenté à tous les partis politiques.

Par ailleurs, Mbarki a indiqué que le secteur du pétrole et des matières chimiques traverse actuellement une crise, à cause de l’interruption des travaux d’exploration, d’où la nécessité d’entrevoir des solutions urgentes en faveur de ce secteur et de revenir à l’exploration des champs pétroliers, en ciblant des “compagnies pétrolières sérieuses qui prennent en considération l’intérêt de la Tunisie”.

Le secrétaire général de la Fédération générale du pétrole et des produits chimiques dira, pour sa part, que le secteur “traverse une période difficile et se trouve dans une situation très critique”, surtout que la production de pétrole n’a pas dépassé 30% de celle de 2010. “De même la production de phosphate n’a pas dépassé au dernier trimestre, 28% de la production de 2010, soit entre 2 et 3 millions de tonnes par an contre une moyenne de 8 millions de tonnes”, a-t-il ajouté.

Il appelle l’Etat et toutes les autorités concernées à trouver des solutions urgentes au problème du transport des phosphates et à ouvrir la voie au transport par voie routière ou ferroviaire bloquée en raison de manifestations sociales qu’il a qualifiées de “légitimes”. Il a fait remarquer que le transport de phosphate reste le principal problème du groupe chimique puisqu’il constitue un obstacle devant la reprise de l’activité et le développement de la production.

Le responsable syndical a nié que l’Union ait joué un rôle dans ces manifestations, déclarant qu’après huit années de révolution, “nous sommes confus, mais nous sommes prêts à travailler et à produire si des solutions sont trouvées pour résoudre le problème du secteur”.