La stratégie de modernisation de la fonction publique comporte des mesures qui seront exécutées sur le moyen terme, en plus des mesures exceptionnelles. Des mesures sur le court terme ont d’ores et déjà été entreprises, c’est ce qu’a indiqué, mercredi 13 mars, la présidente de l’Instance générale de la fonction publique, Fadhila Dridi.

Sur le moyen terme, la stratégie prévoit la révision de la loi de la fonction publique, l’instauration de la haute fonction publique, le renforcement de la mobilité et du redéploiement des fonctionnaires et le développement des systèmes de formation.

Il s’agit, également, de l’instauration d’un système de gestion approximative des ressources humaines et la révision des statuts et des régimes de salaires.

La stratégie sera appliquée en partenariat avec les partenaires sociaux avec le soutien de la Banque mondiale et de l’Union Européenne.

Les mesures exceptionnelles et celles programmées à court terme ont été amorcées depuis février 2017. Elles englobent, notamment, la limitation des recrutements dans la fonction publique, la maîtrise du taux de remplacement des départs à la retraire et la maîtrise de la masse salariale.

Selon Fadhila Dridi, qui s’exprimait lors d’une conférence à Tunis sur les réformes majeures et la modernisation de la fonction publique tunisienne, 673.000 agents exercent dans la fonction publique dont 36.000 dans les collectivités locales. En 2017, la masse salariale de ces fonctionnaires a été estimé à 14% du PIB.

Elle a fait remarquer qu’après 2011, les recrutements dans la fonction publique ont été à caractère politique et social, loin de répondre aux réels besoins de l’administration tunisienne.

La responsable a, en outre, insisté sur la modernisation du système de gestion des ressources humaines de l’administration tunisienne et l’adaptation de la loi de la fonction publique aux dispositions de la Constitution de 2014 dans son article 15 particulièrement.

Fadhila Dridi a affirmé que le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail sont sur la voie d’un accord autour de la révision de la loi.

De son côté, le ministre chargé du Suivi des réformes majeures, Taoufik Rajhi, a relevé que le gouvernement a entamé, depuis 2018, une série de mesures visant à simplifier les formalités administratives, à numériser les services et à moderniser la Fonction publique, appelant les différents intervenants à s’impliquer activement dans ce processus afin d’améliorer le climat des affaires et de renforcer le développement dans le pays.