Les besoins d’importations en céréales  de la Tunisie, pour la saison 2023-2024, sont estimés à 4,7 millions de tonnes, soit une quantité 80% supérieure par rapport aux besoins moyens de l’année précédente .

C’est du moins si on croit le dernier rapport du Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture (Smiar) relevant de la FAO. Ce système a pour mission d’effectuer un suivi permanent de l’offre et de la demande de denrées alimentaires.

Smiar explique cet accroissement des besoins d’importation par la sécheresse hivernale qui a sévi en 2023 ce qui a permis de ne récolter que 700 mille quintaux dont 302 mille seulement ont été collectées officielles le reste étant stocké par les céréaliers pour leurs propres besoins (consommation, semences…). Les conséquences de cette modique récolte de 2023 va avoir des répercussions sur l’augmentation des besoins en 2024.

Heureusement pour la Tunisie dont les dirigeants adorent ressasser que le coût des céréales sera gérable au double niveau des prix et de la disponibilité.

S’agissant des cours, ces derniers ont baissé depuis 2022. Ils étaient jusqu’en septembre 2023 25% moins élevées qu’en 2022 pour le blé dur, 22% pour le blé tendre et 22% pour l’orge.

Quant à la disponibilité des marchés, la France compte approvisionner la Tunisie avec environ 35% de ses besoins en blé tendre destiné aux meuneries, et 50% de ses besoins en orge, au cours de la campagne 2023-2024, selon les estimations de Philippe Houssal, directeur des relations internationales à l’association céréalière française Interserial France.

La Russie, pays exportateur de céréales, serait engagée à son tour lors de la récente visite en Tunisie de son ministre des affaires étrangères Sergueï  Lavrov, à subvenir aux besoins de la Tunisie en céréales.

A signaler que pour la seule saison 2024, la Tunisie devrait importer 1,1 million de tonnes de blé tendre, 1,1 million de tonnes de blé dur et 0,8 million de tonnes d’orge et de 0,85 million de tonnes de grains de maïs.