Des réfugiés, des migrants et des demandeurs d’asile ont quitté leur lieu d’hébergement à Médenine jeudi matin pour protester contre les conditions précaires de leur séjour et la difficulté de leur intégration dans la communauté qui les rejette selon eux.

Dans un mouvement de protestation, ils ont choisi de se rendre à pied à Zarzis, à 70 kilomètres de Médenine, pour y rencontrer le bureau du HCR et faire pression sur les fonctionnaires pour les aider à trouver une solution à leur situation difficile après une longue attente, d’autant plus que leurs centres d’hébergement sont devenus surpeuplés, dormant parfois même dans les toilettes, et autres conditions qui ne respectent pas la dignité humaine, selon leurs déclarations.

Les manifestants, principalement de nationalités africaines, ont affirmé que le retour en Libye était préférable à cette situation difficile à moins que le HCR ne n’améliore leurs conditions.

Ils ont affirmé qu’ils ne supportaient plus les conditions de vie dans le centre d’hébergement, sans possibilité d’emploi et sans revenus dont une partie était envoyée à leurs familles avant de quitter la Libye.

Ces migrants et réfugiés ont été persuadés en fin de compte de retourner à leur lieu de résidence à Médenine après avoir été rassurés de rendre visite au représentant du HCR au début de la semaine prochaine.

Selon le Dr Monji Slim, chef de la branche régionale du Croissant-Rouge, partenaire du HCR en matière de prise en charge des réfugiés, les abris pour cette catégorie de réfugiés et de demandeurs d’asile sont surpeuplés, exigeant de trouver d’autres espaces pour les héberger dans d’autres zones afin d’atténuer la pression sur la ville de Médenine. Il a indiqué que leur rapatriement ou leur accueil reste du ressort du HCR, qui à son tour attend des offres de pays d’asile.