L’inflation devrait connaître au cours du premier trimestre un repli, pour terminer au niveau de 6,8% contre 7,5% en décembre 2018, et ce au vu des prévisions du mois de janvier 2019, selon le rapport sur “Les évolutions économiques et monétaires- Février 2019”, publié par la BCT, vendredi 1er mars 2019.

Les projections à moyen terme laissent entrevoir une atténuation graduelle du rythme de l’inflation, tout en demeurant sur un palier relativement élevé. L’inflation devrait revenir de 7,3% en 2018 à 6,8% en 2019 puis à 6,7% en 2020.

En termes de variations mensuelles, l’Indice des prix à la consommation (IPC) a connu une progression de 0,8% en janvier. Pour le mois de février, on s’attend à ce qu’il stagne, avant d’enregistrer une nouvelle hausse en mars de 0,4%, ce qui donnerait une évolution mensuelle moyenne de 0,4% sur le premier trimestre de 2019, contre 0,6% une année auparavant.

Pour sa part, l’inflation sous-jacente “hors produits à prix administrés et alimentaires frais” montre une orientation baissière, à 7,8% en mars 2019 contre 8,8% en décembre 2018. De ce fait, cette inflation sous-jacente demeurerait toujours à des niveaux préoccupants, et ce en dépit de sa décélération attendue. Il est attendu qu’elle demeure au voisinage de 8%, en moyenne, durant le premier trimestre de 2019.

Selon la BCT, l’exercice de prévision de l’inflation pour le premier trimestre de l’année en cours se base sur des hypothèses relatives au maintien du même rythme de dépréciation du taux de change du dinar que celui du quatrième trimestre de 2018, à l’ajustement des prix de certains produits énergétiques, à un effet de base favorable important au cours du premier trimestre 2019, à une augmentation des salaires des entreprises publiques et de la fonction publique de 6% (même rythme d’évolution qu’en 2018).

Par ailleurs, la BCT a pris en compte, pour l’élaboration des perspectives de l’inflation au premier trimestre de 2019, la baisse de la TVA de 19% à 7%, l’exonération des droits à la consommation des voitures populaires, l’augmentation de l’offre au niveau des marchés de gros suite à l’élimination de la TVA appliquée sur les produits agricoles et les produits de pêche (ramenée de 19% à 0%), l’impact baissier sur les prix de l’habillement et chaussures lié à la période des soldes d’hiver qui a démarré le 25 janvier 2019 et qui se poursuivra pendant six semaines, et l’abaissement des taux de la TVA pour l’Internet à 7%.