La coalition civile pour le soutien du processus de la justice transitionnelle demande au gouvernement de concrétiser les résultats de la justice transitionnelle et d’assumer ses responsabilités vis-à-vis des victimes. A défaut, elle menace de s’adresser à la justice internationale.

Lors d’une conférence de presse organisée, mercredi 27 février au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, la coalition a souligné que le chef du gouvernement n’a pas assuré la continuité de l’Etat, car il n’a pas concrétisé les orientations de l’Assemblée nationale constituante ou du Parlement sur la justice transitionnelle.

Le coordinateur de la coalition, Béchir Khalfi, a critiqué la position du gouvernement vis-à-vis du rapport final de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) et des revendications des victimes, citant le Fonds de dignité adopté en 2013 ainsi que le décret gouvernemental y afférent paru au JORT en février 2018.

Selon lui, la non activation du Fonds de dignité et l’absence d’une commission en charge du dossier altèrent sérieusement le processus de justice transitionnelle et la Constitution. La réparation des préjudices subis par les victimes et les excuses de l’Etat sont une priorité, souligne-t-il.

De son côté, Raoudha Garafi, membre de la coalition, a appelé à la publication de la liste officielle des martyrs et blessés de la révolution et au parachèvement du processus de justice transitionnelle.

Le secrétaire général d’Al Joumhouri, Issam Chebbi, dira quant à lui que la réussite de la transition démocratique exige d’accorder aux victimes leurs droits.