“Le taux de pénétration de l’assurance au PIB en Afrique (les primes en pourcentage du PIB par habitant) reste faible. Il est estimé à moins de 3%”, a souligné, lundi 18 février, Habib Ben Hassine, président de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurance (FTUSA).

Intervenant à l’ouverture de la 43ème Assemblée générale de la FANAF (Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines), organisée pour la première fois en Tunisie, du 17 au 21 février 2019, le président de la FTUSA a souligné que les fédérations des assureurs africains, en étroite collaboration avec les régulateurs, jouent un rôle central en prenant les bonnes décisions en mettant en place les conditions favorisant l’accélération de la croissance du secteur et l’émergence d’une industrie africaine forte.

La FTUSA a lancé plusieurs déjà des chantiers relatifs au développement de l’assurance vie en complément des régimes de retraite.

Il s’agit également de restaurer l’équilibre de l’assurance responsabilité civile automobile et de renforcer la sécurité routière outre la digitalisation et la mise en place d’une plateforme d’échanges inter compagnies ainsi que l’élargissement des couvertures et l’amélioration de celles existantes telles que les catastrophes naturelles et risques politiques.

Le digital et l’inclusion financière, les défis des assureurs africains

Le président de la FNAF, Adama Ndiaye, a souligné dans une déclaration à l’agence TAP que les défis auxquels fait face la fédération africaine aujourd’hui sont le digital et l’inclusion financière.

Pour réussir à relever ces défis, le président de la FANAF recommande un surcroît d’efforts conjoints pour mobiliser les investissements nécessaires, lesquels sont lourds et échappent souvent aux moyens d’une société isolée.

Le responsable a souligné l’importance d’adapter les produits et les services aux réalités des pays et cesser de privilégier les contrats longs et complexes, les réseaux de distribution coûteux, et l’élitisme.

“C’est, aussi nous interroger sur notre capacité à Innover, à prendre des risques, à prendre le risque d’amorcer l’inclusion financière et la transformation digitale”, a-t-il dit.

Et d’ajouter “Notre secteur ne pourra relever ces défis que s’il gagne la “mère des batailles”: Celle du renforcement des synergies et de la coopération entre les acteurs, tous les acteurs de la famille de l’assurance”.

Adama Ndiaye a signalé que les primes émises sur le continent africain ne représentent que 1,5% du marché global, alors que 13% de la population mondiale est constituée d’africains.

La dépense annuelle moyenne en assurance en Afrique est inférieure à 70 dollars par habitant, alors qu’en Europe de l’Ouest, elle dépasse les 2 700 dollars par tête, a-t-il ajouté.

1200 représentants de sociétés d’assurances africaines sont venus de 55 pays pour participer à la 43ème assemblée générale de la FANAF.

Créée en mars 1976 à Yamoussoukro, la Fédération des Sociétés d’Assurances de droit National Africaine (FANAF), a aujourd’hui 43 ans et compte 200 membres opérant dans 29 pays.