Le ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, a appelé à l’impératif de définir les mesures à mobiliser dans le cadre du mécanisme de la transparence et de dynamiser la participation des pays développés pour la mise en place des objectifs de l’accord de Paris.

Intervenant, mercredi 12 décembre, à la COP 24 sur les changements climatiques, qui se tient en Pologne (2-14 décembre 2018), Hammami a invité les pays développés à soutenir les pays les plus vulnérables pour réduire les effets néfastes des changements climatiques, via de mécanismes de financement.

D’après lui, la mise en place de l’Accord de Paris est la responsabilité de l’ensemble des pays, mais cela reste tributaire de la contribution de tous les intervenants, notamment le secteur privé, les autorités locales ainsi que les organisations nationales, internationales et locales.

Hammami estime que la COP 24 constitue une opportunité pour réussir le changement positif et valoriser les résultats des travaux de toutes les anciennes réunions et conférences, depuis la COP 22, tenue à Marrakech, dans le cadre de l’élaboration du programme du travail de l’Accord de Paris.

Il a exprimé son ambition de parvenir à un accord concernant les mesures et les orientations permettant de garantir l’application effective de l’accord de Paris, à partir de l’année 2020, à même d’assurer le droit de tous les peuples à un développement durable.

Le Programme énergétique 30-30

Pour ce qui est des efforts de la Tunisie en matière de limitation des impacts du changement climatique, le ministre a indiqué qu’un programme de transfert de l’énergie dénommé “Programme énergétique 30-30” a été lancé afin d’améliorer l’efficience énergétique à hauteur de 30% en 2030 et de passer d’un taux de 5% dans l’utilisation des énergies renouvelables pour la production d’électricité, actuellement, à 30% au cours de la même période.

A cet effet, a-t-il dit, un programme pour la production de 1.000 mégawatts d’énergies renouvelables sur 3.800 mégawatts ciblés en 2030 est en cours d’élaboration. Ce programme permettra, à l’horizon 2020, d’atteindre 80% de la contribution nationale non conditionnée estimée à 13% et environ 26% du total de la contribution nationale évaluée à 41%.

Le ministre réitère la vulnérabilité de la Tunisie face aux effets néfastes de changements climatiques sur les ressources naturelles et les activités économiques, mettant l’accent sur la multiplication des catastrophes naturelles et de l’érosion marine, à cause de l’élévation du niveau de la mer.