Les Journées de l’entreprise, dans leur 33e édition, ont obéi à la règle : tout le gotha du monde politique et entrepreneurial que compte le pays est présent. Des ministres actuels et anciens, des chefs des partis politiques, des chefs d’entreprise, tout ce beau monde est là, se voit, discute affaires et de politique.

Outre le chef du gouvernement, d’autres leaders politiques étaient présents (Rached Ghannouchi, Mehdi Jomaa, Yacine Brahim,…), mais aussi certains de ses ministres, sans oublier le gouverneur de la BCT, et plusieurs dizaines de chefs d’entreprise.

Il faut dire que c’est le seul événement qui permet de les réunir dans le même endroit et pratiquement durant deux jours.

Voilà ce qui fait des Journées de l’entreprise de l’IACE un événement couru par tout le monde, essentiellement pour cela. Et l’organisateur dudit événement saisit ce moment pour mettre sur la table des discussions sur des sujets économiques mais à forte connotation politique.

Maintenant pour les choses plus sérieuses, Taieb Bayahi, le président de l’IACE, dit ce qu’il pense de bien pour le pays, en appelant dans son allocution de bienvenue, à un large et véritable dialogue national réunissant gouvernement, chefs d’entreprise, syndicats, experts et autres représentants politiques autour de deux questions fondamentales, la productivité –de l’entreprise et dans l’administration- et la politique de change.

Son plaidoyer part du constat que, depuis maintenant 8 ans, l’entreprise tunisienne a pratiquement perdu toutes capacités de création de richesse, et par ricochet l’économie du pays aussi. Mais paradoxalement, on veut que l’entreprise continue d’être une vache à lait tout en refusant de lui donner les aliments nécessaires, en lui imposant des taxes qui mettent en péril sa survie.

Le président de l’IACE estime donc vital que le secteur privé redevienne ce qu’il était, c’est-à-dire un creuset de création d’emplois et donc de richesses pour le pays.

Pour ce faire, M. Bayahi estime qu’il faut appliquer la loi, notamment pour lutter contre l’économie parallèle et ses corollaires la contrebande et l’évasion fiscale. D’où le choix du thème des journées de l’entreprise de cette 33ème édition, et c’est dans le but de «sensibiliser les politiques quant à l’importance de respecter leurs programmes électoraux futurs, notamment ceux relatifs aux réformes économiques».

En clair, à la fin de ces journées, l’IACE a de quoi pouvoir formuler moult propositions au gouvernement.

T.B