La première séance portera sur la «Réglementation de change & la politique monétaire». Le dinar tunisien s’est déprécié significativement lors des dernières années, nos réserves de change sont à leurs plus faibles niveaux. Les entreprises tunisiennes trouvent de plus en plus de difficultés dans leurs opérations à l’international, d’où la menace d’une inflation grandissante a conduit la BCT à augmenter ses taux, ce qui ne manquera pas d’affecter l’investissement et la profitabilité des entreprises.

L’internationalisation de nos entreprises, la convertibilité courante effective, la facilitation du financement des entreprises sont délaissés au profit d’une rigidité accrue dans l’application de la réglementation en vigueur, et ce dans un souci de soutenir les réserves de changes et contenir le déficit de la balance des paiements.

N’avons-nous pas d’autres leviers à actionner, tels une amnistie de change, un ancrage du dinar ou une libéralisation des opérations de capital pour améliorer les choses tout en libérant un peu plus les énergies de nos entreprises ?

Est-ce qu’une politique de taux d’intérêts différenciés n’est pas à même de protéger l’investissement ?

Quid du marché parallèle alors que l’on assiste à un durcissement et un ralentissement des opérations courantes pour les entreprises structurées pour cause de conformité bancaire dans la lutte contre le blanchiment et le terrorisme?

Faut-il légiférer sur les termes de paiement des transactions commerciales, avec un impact majeur sur le BFR et le financement court terme des entreprises, et sur le risque de défaillance de certains acteurs à l’échelle macro-économique, comme cela a été fait dans certains pays européens ?

Comment passer d’une culture de contrôle a priori à celle d’un contrôle a posteriori, qui rétablirait un peu plus l’équilibre en faveur de l’économie structurée, actuellement pénalisée au profit du marché parallèle qui échappe aux contrôles ?