Le président polonais, Andrzej Sebastian Duda, a prononcé, lundi 3 décembre, la déclaration de Katowice sur “La Transition juste” qui garantit, selon lui, une mue écologique pour les salariés qui travaillent encore dans des secteurs polluants.

Une position compréhensible de la part du pays hôte, cette année, du 24ème sommet mondial du climat (COP24), parce que près de 85.000 mineurs travaillent encore dans les mines et le charbon (le charbon assure toujours 80% de l’énergie de ce pays).

Le président polonais a déclaré à l’ouverture de la deuxième journée de la conférence qu’il faut “trouver un équilibre entre la protection de l’environnement et la protection sociale, entre la lutte contre les changements climatiques et le progrès économique”.

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La Pologne invite ainsi les chefs d’Etat à adopter une déclaration de solidarité et de transition juste, appelant à un accord équitable pour les travailleurs du charbon et les communautés touchées par la transition énergétique.

L’esprit de cette déclaration est basé sur le fait que pour réaliser la diminution immédiate et telle que recommandée par les experts du climat et les scientifiques des émissions de gaz à effets de serre, certains secteurs d’activités économiques et des emplois sont amenés à subir des conséquences.

Le volet social à ajouter dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris pourrait prévoir une restructuration des secteurs d’activités, une diversification économique et la reconversion de plusieurs activités dans le but d’aller vers plus de justice sociale.

Le dialogue social auquel appelle la Pologne, dans ce cadre, pourrait aussi compliquer la tâche aux négociateurs du monde entier et ralentir leurs pas vers des actions concrètes et immédiates face à l’urgence climatique.

Les voix entendues ici à Katowice sont, pour la plupart, pour un passage immédiat aux actes. Les délégations de quelque 200 pays du monde entier ont deux semaines pour parler.

En ce moment, des communautés vulnérables en Asie ou en Afrique et des pays comme les Iles Marshal et des îles du pacifique continuent d’être englouties à cause de la montée des eaux provoquée par le changement climatique.

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