La reprise de l’économie nationale est tributaire de la maîtrise du déficit budgétaire, que le gouvernement a pu réduire pour relancer la croissance, a indiqué samedi, Youssef Chahed, chef du gouvernement, au Bardo, lors du démarrage du débat budgétaire.

Il a affirmé, dans le cadre de la présentation de la déclaration du gouvernement, que l’exécutif a réussi à réduire le déficit budgétaire à 4,9%, en 2018, un taux qui demeure au niveau prévu ans le projet de loi des finances de 2018.

Chahed a qualifié cette réduction de ” vrai acquis ” malgré le changement des données qui risquent d’impacter négativement le déficit, à l’instar de la hausse des cours du pétrole, lequel est passé de 54 dollars à près de 80 dollars le baril.

Il a rappelé que toute hausse du prix de baril de 1 dollar sur le marché mondial, représente un coût supplémentaire de 120 MD pour le budget de l’Etat, ce qui signifie qu’en cas d’une augmentation de 20 dollars, le coût supplémentaire serait de l’ordre de 2400 MD. Il a noté que la Tunisie a pu malgré le coût supplémentaire des carburants, maîtriser les dépenses, tout en préservant le niveau du déficit public, grâce à la nette amélioration des revenus fiscaux, et des opérations de recouvrement fiscal.

Le chef de l’Exécutif a souligné que si le pays n’a pas agi à ce niveau, le taux d’inflation aurait dépasser les chiffres enregistrés aujourd’hui (7,5%), faisant remarquer que le déficit a un impact direct sur l’investissement privé.

En ce qui la croissance économique, la Tunisie a réalisé un taux de 2,8% en 2018, contre 0,6% en 2016, malgré la succession des crises financières et économiques, à doubles échelles mondiale et nationale, a-t-il dit.

Par ailleurs, l’exécutif œuvre à résoudre le problème de ” la pression fiscale élevée “, exercée sur les entreprises économiques, laquelle constitue un obstacle à l’investissement, a-t-il affirmé précisant que la loi des Finances de 2019, ” ne prévoit pas de nouvelles taxes sur les entreprises et les individus ” ce qui témoignage de la fidélité du gouvernement à ses promesses.

Chahed a indiqué que le PLF2019 encourage la création d’entreprises et de l’emploi, en poursuivant l’exonération de l’impôt sur revenus et sur les entreprises durant quatre ans à partir de la date de l’entrée en production effective.

” booster la croissance nécessite de booster le secteur touristique qui a besoin d’une restructuration pour améliorer sa productivité et sa rentabilité et accroître ses recettes en devises “, a-t-il dit, soulignant la nécessité de l’augmentation de l’investissement public à 6150 MD et le lancement de la réalisation des projets dans le cadre du Partenariat Public-Privé (PPP).