Les questions sociales dont l’éducation, l’emploi, la santé et les salaires, ont été au centre des interrogations des députés, lors de la séance plénière matinale consacrée, samedi, à l’examen du projet de budget de l’Etat et du budget économique pour l’exercice 2019.

Volet éducation, le député du bloc de la coalition nationale, Ismail Ben Mahmoud a appelé le ministre de l’Education à trouver une solution urgente à la crise des instituteurs suppléants, en particulier, dans les régions intérieures dont la délégation de Skhira qui souffre d’une pénurie d’enseignants.

Il a mis l’accent sur la nécessité de consacrer la discrimination positive en faveur de ces régions et de recruter des enseignants dans les spécialités qui font défaut comme le dessin, la musique et les langues.

Ridha Dellai du bloc démocrate a, pour sa part, souligné la nécessité de résoudre la crise de l’éducation qui dépasse, selon lui, les problèmes liés à la dégradation de l’infrastructure.

Par ailleurs, il a regretté le fait que le gouvernement n’ait pas accordé la priorité nécessaire aux recrutements dans le secteur de la fonction publique dans le cadre de son budget au titre de 2019, ajoutant que le dossier des travailleurs des chantiers peine à être résolu.

Pour Béchir Ben Amor du bloc de la coalition nationale, les salaires dans la fonction publique et le secteur public demeurent “dérisoires” et en deçà des attentes des citoyens, appelant à la nécessité de les réviser à la hausse et à revoir le code du travail afin de permettre à la femme active de consacrer plus de temps à ses obligations familiales.

Youssef Jouini, député indépendant a, pour sa part, réclamé d’augmenter les aides au profit des familles nécessiteuses et d’accorder plus d’attention aux régions marginalisées et quartiers populaires.

De son côté, le député du bloc de Nidaa Tounes a mis l’accent sur la nécessité de recruter les jeunes diplômés du supérieur parmi les familles nécessiteuses, déplorant le retard pris dans certains projets de développement lancés depuis 2015.

Ibrahim Nacef du bloc El Horra ( Mouvement Maâchrou Tounes) a, par ailleurs, appelé la centrale syndicale à inciter ses affiliés à faire preuve de rigueur et de discipline et à justifier les absences et congés, mettant l’accent sur l’importance de lutter contre la corruption et l’évasion fiscale et insister sur la réforme de l’administration.

D’autre part, le député Jilani Hammemi du Front Populaire a indiqué que la grève générale dans la fonction publique et le secteur public prévue le 17 janvier prochain intervient suite à l’échec des négociations entre la centrale syndicale et le gouvernement.

Selon lui, ces négociations ont échoué car le Fonds Monétaire International a refusé les revendications de l’UGTT concernant les augmentations salariales, soulignant que les propositions gouvernementales dans le cadre de ce projet de loi ne seront pas en mesure de résoudre la crise socio-économique du pays.