Le président de la République Kaïs Saïed a annoncé qu’une réunion tripartite à laquelle prendront part la Tunisie, l’Algérie et la Libye aura lieu ultérieurement à Tunis avec la participation du président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Menfi.

Dans une déclaration accordée, samedi soir, aux médias depuis sa résidence à Alger, à l’issue de la clôture des travaux 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), le président Saïed a souligné que ses entretiens avec le président iranien, Ebrahim Raïssi et l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, ont été l’occasion de réaffirmer la position ferme et inflexible de la Tunisie sur la question palestinienne et le droit du peuple palestinien à établir son État indépendant sur l’ensemble du territoire palestinien avec pour capitale la ville d’Al-Qods.

Lorsqu’il est question de la cause palestinienne, le problème ne doit pas concerner seulement l’enclave de Gaza mais plutôt le territoire de la Palestine, toute la Palestine, a martelé le président de la République, ajoutant que le peuple palestinien fait face à un déchaînement de la barbarie sioniste et se trouve en proie aux atrocités les plus terrifiantes et criardes, dont notamment, les tueries massives, la famine et le déplacement forcé des enfants et de femmes.

Tout en déplorant les victimes de la machine de guerre sioniste contre la bande de Gaza, dont le nombre avoisine le tiers de la population ayant péri lors des attaques à la bombe atomique contre Hiroshima, le chef de l’Etat a affirmé que le génocide à Gaza a démontré sans nul conteste que la position de la communauté humaine est beaucoup plus progressiste que celle de la communauté internationale traditionnelle.

A ce titre, il a cité les interminables manifestations qui ont déferlé les quatre coins du monde pour dénoncer à cor et à cri la barbarie sioniste et plaider en faveur de la liberté de la Palestine, soulignant qu’il est temps pour que le peuple palestinien recouvre ses droits naturels conformément aux lois humaines et divines.

Lors de ces entretiens le chef de l’Etat a, par ailleurs, eu l’occasion d’évoquer les relations bilatérales entre la Tunisie et le Qatar, dans le domaine économique, notamment, en ce qui concerne les moyens visant à aplanir les difficultés qui entravent la réalisation de nombre de projets en Tunisie.

Dans ce contexte, le président Saïed a regretté de voir bon nombre de projets bloqués en Tunisie, dénonçant à ce titre des parties (sans les citer) qui s’acharnent encore à faire obstacle à ce que ces projets soient concrétisés.

Quiconque entrave ou retarde ces projets ou se laisse manipuler par des lobbies agissant en filigrane pour spolier les richesses du peuple, sera tenu pour responsable quelque que soit son rang ou position, a prévenu le chef de l’Etat, assurant qu’il va prendre en charge personnellement certains dossiers afin de les épargner des risques d’infiltration et de manipulation.

Revenant sur sa participation au sommet d’Alger en tant qu’invité d’honneur, le président Saïed a souligné que sa présence au Sommet s’inscrit dans le droit fil des relations privilégiées entre les deux pays frères, faisant état d’une “nouvelle vision” autour de la question gazière centrée sur les moyens visant à permettre à chaque Etat d’exercer sa pleine et entière souveraineté sur ses ressources nationales.

Et d’ajouter que cette participation serait une opportunité pour réaffirmer les liens solides de fraternité entre la Tunisie et l’Algérie, soulignant à ce titre que les deux pays sont liés par une histoire commune et une volonté unique d’aller de l’avant sur la voie dans une construction commune au service d’un seul objectif, celui de servir les peuples tunisien et algérien.