Les employés de la SNIPE-La Presse ont observé, jeudi 8 novembre, un sit-in devant le siège de leur entreprise pour revendiquer des solutions radicales à “leur crise financière” qui a engendré des retards dans le versement des salaires et des primes, outre l’absence de couverture sociale.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Mohamed Belguith, secrétaire général du syndicat de base de la SNIPE-la Presse, a précisé que ce sit-in engendrera la non publication demain des quotidiens “La Presse” et “Assahafa“, édités par la SNIPE, et ce en signe de protestation contre la détérioration de la situation au sein de l’entreprise.

Il a indiqué que les employés craignent également la privatisation de l’entreprise et appellent le gouvernement à intervenir d’urgence pour clarifier sa position à ce sujet.

“Le gouvernement doit rassurer les employés que leur avenir professionnel n’est pas en danger et qu’il n’y a aucune intention de privatiser l’entreprise”, a-t-il souligné.

De son côté, Mohamed Saïdi, secrétaire général du syndicat général de l’information relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), assure le soutien de l’organisation syndicale aux employés de la SNIPE.

Saïdi a souligné que ce mouvement de protestation intervient à la suite du blocage des négociations après de longs mois de discussion autour de nouveaux programmes de restructuration et de réforme.

“Le sit-in d’aujourd’hui et la non-parution demain des deux quotidiens visent à tirer la sonnette d’alarme et à appeler le gouvernement à discuter sérieusement autour de ce sujet”, a-t-il dit.

A noter que la SNIPE-La Presse compte aujourd’hui près de 400 employés, selon le secrétaire général du syndicat de base de l’entreprise.