Dans un communiqué rendu public lundi 5 novembre 2018, l’Union nationale de l’industrie hôtelière (UNIH), présidée par Afif Kchouk, assure avoir «appris avec beaucoup de surprise la signature, le mardi 30 octobre 2018, de l’accord sur les augmentations de salaires dans le secteur hôtelier».

Elle est “surprise“ parce qu’elle «n’a été ni associée aux négociations -qui ont précédé ces accords-, ni avisée de cet accord. Pourtant, elle a adressé des correspondances, à ce sujet, au ministère des Affaires sociales et à l’UGTT».

Tout en estimant que «…l’augmentation des salaires était nécessaire, pour maintenir le pouvoir d’achat des employés dans le secteur», l’UNIH pense cependant que «le taux convenu est supérieur à celui que les hôteliers sont capables de supporter actuellement».

Car, «… elle vient grever les charges -déjà très lourdes, en particulier les charges sociales qui ont augmenté de plus de 50% depuis 2011-, sans pour autant que le chiffre d’affaires augmente dans des proportions similaires…».

En clair, pour l’UNIH, il ne fait aucun doute que «cet accord a été mal négocié par les représentants de la FTH qui ont participé à ces négociations».

L’UNIH explique d’ailleurs avoir proposé, à ce sujet, «un taux de 6,5%, conforme à celui conclu entre l’UTICA et l’UGTT. Cet alignement aurait montré et prouvé la cohérence et la cohésion du secteur privé et aurait raffermi les relations entre les organisations patronales», regrette l’UNIH.

Mais l’UNIH ne jette pas l’huile sur le feu, au contraire, elle appelle tous les hôteliers à plus de solidarité et d’unité. Et promet de «… ne ménager aucun effort pour leur apporter le soutien et l’assistance dont ils ont besoin».