Le vice-président du Conseil des ministres italien et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, en visite de travail en Tunisie, a indiqué, jeudi, que l’Italie s’emploie à mettre fin à la migration irrégulière vers l’Italie à partir des côtes tunisiennes et à ouvrir de nouveaux cadres et perspectives pour la migration légale.

Le gouvernement italien va accroître ses investissements en Tunisie pour éradiquer les causes de la migration illégale, a-t-il affirmé.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue, Hichem Fourati, Matteo Salvini a relevé que l’Italie veut être le premier partenaire économique de la Tunisie dans tous les domaines économiques, culturels et politiques.

L’Italie, a-t-il ajouté, souhaite également développer les voies de migration légale, la réalisation de nouveaux investissements et la création d’emplois en particulier dans le sud tunisien. “Le taux élevé de chômage” en Tunisie constitue la principale raison de la migration illégale, a estimé le ministre italien de l’Intérieur.

Selon Matteo Salvini, faire en sorte que les migrants ne périssent pas en mer et arrêter la traite d’êtres humains, relève du droit et du devoir. Organiser la migration entre les deux pays apportera “une valeur ajoutée” aux relations bilatérales”, a-t-il soutenu.

Le ministre italien de l’Intérieur a également promis l’amélioration des prestations inhérentes au retour des migrants illégaux dans leurs pays et ce rapidement et dans des conditions adéquates.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, a fait savoir que l’entretien qu’il a eu avec Matteo Salvini a permis l’examen des questions d’intérêt commun portant, en particulier, sur la lutte contre le crime et le terrorisme et les perspectives de coopération dans ces domaines aux plans régional et international. Il a souligné la convergence des vues des deux parties à ce sujet.

L’entretien a également porté sur les voies et moyens de coordonner en matière de lutte contre la migration illégale ainsi que sur les mécanismes permettant de faire face aux réseaux impliqués dans la traite des êtres humains et le trafic de migrants, a ajouté Hichem Fourati.

Les deux parties ont convenu que le traitement de la question de la migration illégale ne se limite pas uniquement à l’adoption d’une solution sécuritaire, a indiqué le ministre de l’Intérieur. Ce qui implique, dit-il, l’adoption une approche globale à long terme basée sur le critère de développement moyennant une action commune et dans le respect des droits humains.

Il a été convenu aussi, selon Hichem Fourati, d’établir des canaux officiels pour la migration, d’encourager les investissements et de créer des projets mixtes dans les “régions exportatrices de migrants” en Tunisie dans le sens de la création d’emplois en faveur des jeunes.

En réponse à une question sur les migrants disparus en Italie, Hichem Fourati à déclaré que ce dossier est à l’examen depuis 2012 en coordination avec les ministères des Affaires étrangères, de la Justice et de l’Intérieur.