Des dirigeants du Front populaire (FP) ont fait part d’une initiative proposée par ses partisans ainsi que par des indépendants appelant à la fusion des partis et composantes la formant en un seul parti. Cette initiative n’émane cependant pas des structures du FP.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Zouheir Hamdi (secrétaire général du Courant populaire), estime que le FP sera toujours un cadre politique rassemblant tous les partis de gauche. Pour lui, il est exclu que les partis formant le FP fusionnent au vu des différences qui les distinguent (partis socialistes, nationalistes, nasséristes, baâthistes, acteurs de gauche et indépendants).

Aymen Aloui, dirigeant du Parti des patriotes démocrates unifié a déclaré, quant à lui, que ces initiatives reflètent la volonté des partisans du FP de renforcer l’entente de la coalition. Pour lui, cette initiative peut être discutée mais sa réalisation est encore difficile.

L’initiative, relayée par les réseaux sociaux et les pages des partisans du FP, appelle à la fusion des composantes de la coalition en un seul parti qui pourrait garder son nom “Parti du Front populaire”. La question peut être discutée lors d’un premier congrès du FP, propose-t-on.

Depuis sa création, le FP se positionne dans l’opposition. Ses composantes ont participé aux différentes échéances électorales depuis les élections de 2014.

Hamma Hammami, porte-parole du FP, était le candidat de la coalition à l’élection présidentielle de 2014. Le groupe parlementaire du Front, issu des élections législatives qui ont eu lieu la même année, est composé de 15 députés.

Le FP s’est classé troisième lors des élections municipales de 2018 par le nombre de sièges obtenus par les partis. Le Front a obtenu 261 sièges derrière Ennahdha et Nidaa Tounes.