Le parti du Front Populaire, fondé le 22 juillet 2019, a rejoint la coalition Front populaire qui regroupe notamment le Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), Attaliaa et la Ligue de la gauche ouvrière.

C’est ce qu’a expliqué, jeudi 29 août, le dirigeant d’Attalia, Ahmed Seddik, lors d’une conférence de presse organisée à Tunis pour annoncer sa nomination en que porte-parole de cette coalition qui soutient la candidature de Mongi Rahoui (Ppdu) à l’élection présidentielle anticipée, prévue le 15 septembre prochain.

Il a indiqué qu’un comité politique a été créé au sein de la coalition regroupant des dirigeants de partis et hors partis politiques.

Sur son nouveau logo, figure un cœur en rouge et au milieu le nom de la coalition “Front populaire”. La coalition présente des listes aux élections législatives dans 31 circonscriptions électorales sous cette bannière et avec ce logo.

Seddik a expliqué que le comité politique sera chargé en premier lieu de la supervision de la période électorale pour les élections présidentielles et législatives et, en second lieu, de l’organisation de la conférence nationale du Front populaire devant se tenir en juin 2020. Le but étant, selon lui, de couronner les débats dans le sens de l’unification des forces nationales et progressistes.

Et de souligner que cette coalition, avec ses composantes, est le seul représentant de la coalition FP. Une alliance qu’il dit “ouverte à toutes les forces souhaitant s’y joindre et défendant les principes sur lesquels avait été fondé le FP en 2012”.

La coalition, affirme-t-il, veillera à surmonter les points négatifs du passé dont essentiellement la structure fragile (de l’ancienne formation, ndlr) et les pratiques bureaucratiques écartant l’alternance au niveau des responsabilités.

Notons que le ministère chargé des relations avec les Instances constitutionnelles, la Société civile et des Droits de l’homme avait annoncé le 22 juillet dernier la création d’un nouveau parti politique baptisé le “Front populaire” présidé par Safa Dhaouadi.

Créé le 7 octobre 2012, le FP est un rassemblement politique regroupant des partis de gauche, des nationalistes, des écologistes et des indépendants dont le porte-parole est le secrétaire général du parti des travailleurs, Hamma Hammami.

Il est confronté à une crise majeure notamment après la démission de neuf députés FP le 28 mai dernier. Ces derniers avaient justifié leur démission par “la véritable crise provoquée par certaines composantes du Front” qui “se sont employées à imposer leur mainmise et exclure d’autres composantes et militants”.

La démission de neuf députés FP a donné lieu à la dissolution du groupe parlementaire composé de 15 membres. Les neuf députés démissionnaires ont crée par la suite un bloc parlementaire portant le même nom.

Le FP avait annoncé le 19 mars dernier que Hamma Hammami, était son candidat à la présidentielle de 2019, après des discussions avec les secrétaires généraux des partis formant la coalition (7 partis).

Le Comité central du Ppdu, une des composantes du FP avait décidé, quant à lui, une semaine avant, de proposer le dirigeant et député au parlement, Mongi Rahoui, candidat à l’élection présidentielle du Front.