Suite à la décision du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, de rendre payant l’accès aux universités publiques tunisiennes pour les étudiants étrangers, un fin connaisseur de la coopération entre la Tunisie et les autres pays –notamment africains-, que nous appellerons SBA, apporte à nos lecteurs quelques explications et précisions.

Primo, il assure que «l’accès aux universités publiques tunisiennes est toujours gratuit dans le cadre de la coopération».

Secundo, les Tunisiens restent toujours campés dans la même logique. «On ne peut accéder à une université publique subsaharienne que dans le cadre de quotas de coopération», précise-t-il.

Et de donner un exemple : pour étudier la médecine au Maroc et au Sénégal, dit-il, un Tunisien ne peut pas le faire librement, mais doit passer par la voie officielle de la coopération.

Tertio, dans le cadre de cette décision, il s’agit de faire payer ceux qui veulent y accéder hors quotas pays et hors conventions.

Ainsi, 2.000 euros en moyenne pour des branches d’ingénierie ou celles des humanités. 5.000 euros pour les études de médecine. Ce sont des montants inférieurs à ceux pratiqués par les universités privées en Afrique subsaharienne.

Notre interlocuteur suggère comme solution un renforcement de la coopération inter-pays. Dans cet d’idées, il cite la Mauritanie qui a négocié le doublement des bourses d’études pour ses étudiants. Bien entendu, les Tunisiens aimeraient accéder aux universités publiques en Afrique du Sud. Ce qui est loin d’être possible, actuellement.

«Il y a du chemin à faire pour nous les Africains…», conclut-il.