L’Unité de l’administration électronique à la présidence du gouvernement a engagé le processus d’élaboration d’un “Décret Open data” pour la Tunisie, autrement dit, un cadre juridique spécifique qui permettra d’harmoniser les actions et les approches de l’administration dans son ensemble.

Pour ce faire, des ateliers de travail ont été organisés en collaboration avec la Banque mondiale durant cinq jours (du lundi 28 mai au vendredi 1er juin 2018), afin d’étudier et de discuter du contenu, de la forme, et du niveau de détail de ce décret. C’est ce qu’on lit dans un communiqué de l’Unité de l’administration électronique à la présidence du gouvernement.

Ces ateliers ont permis d’exprimer des idées sur les différents chapitres que devrait comporter un Décret Open data, comme les questions liées à la gouvernance de l’initiative, les obligations des organismes, les licences, les métadonnées, la publication de données, ainsi que l’adaptation d’un plan de suivi et d’évaluation. Ils ont également permis d’exposer et d’échanger les expériences, les défis et opportunités des différentes administrations afin de lancer par la suite le processus d’élaboration d’un décret spécifique à la Tunisie.

Le projet de décret Open data fera l’objet d’une consultation nationale avant l’adoption officielle, promet-on.

Il est à noter que les expériences “Open data” -ou “Ouverture de données”- dans le monde illustrent le potentiel de ces initiatives à associer les citoyens à l’élaboration des politiques publiques et à créer des impacts significatifs sur l’efficacité et le fonctionnement des services publics ainsi que sur le climat des affaires, en appuyant notamment le développement de l’innovation numérique et des startups.

La Tunisie a ainsi placé l’Open Data en tête des initiatives dans le cadre de son deuxième plan d’action pour le Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO). Le PGO est un partenariat multilatéral de plus de 70 membres-pays, dont la Tunisie, visant à promouvoir un gouvernement ouvert en s’appuyant sur le numérique et les nouvelles technologies, rappelle le communiqué de l’Unité de l’administration électronique à la présidence du gouvernement.