A l’occasion de la Fête du travail, Mehdi Kammoun, secrétaire général de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT), a réitéré son appel aux trois présidents (de la République, du gouvernement et du Parlement)pour le respect et à la mise en œuvre du pluralisme syndical tel que le stipule la Constitution tunisienne de 2014.

Kammoun estime nécessaire de faire participer l’UTT à la discussion des principaux dossiers nationaux. “L’UTT continuera de militer malgré son exclusion et sa marginalisation”, a-t-il souligné, faisant part de son étonnement de n’avoir pas été invité pour représenter son organisation à la Fête du travail célébrée officiellement par les trois présidences à la Cité de la culture.

Pour le responsable syndical, la réussite du gouvernement dans la réalisation des projets économiques et sociaux dépendra de son ouverture sur toutes les organisations, pour pouvoir faire sortir le pays de la crise.

Bien entendu, Mehdi Kammoun n’a pas manqué de qualifier la situation économique de “catastrophique” vu la détérioration du pouvoir d’achat de la majorité des familles et l’érosion de la classe moyenne. Comme solution à cette situation, propose-t-il, revaloriser le travail et augmenter la productivité de tous les secteurs.

Il poursuit en disant que “l’UTT n’est pas pour les grèves et les revendications excessives”, contrairement à sa rivale, l’UGTT.

Dans un communiqué publié à l’occasion de la Fête du travail, l’UTT condamne la politique du gouvernement et ses positions envers elle, c’est-à-dire sa marginalisation et la violation de ses droits.

A noter que des dizaines de militants et adhérents à l’UTT se sont rassemblés devant le siège de l’organisation à Tunis scandant des slogans appelant à la mise en œuvre du pluralisme syndical.