Ghazi Jribi, ministre de la Justice, a affirmé que le Projet de soutien à l’amélioration du système de la justice pour les enfants en Tunisie a contribué à baisser le taux de la récidive pour cette catégorie de 3%, rappelant que plus de 100 enfants délinquants ont bénéficié de ce programme dans 14 centres de défense et de réinsertion sociale dans différents gouvernorats.

Participant vendredi 20 avril à l’atelier de clôture du programme à Tunis, il a précisé que le principal objectif de ce projet, élaboré depuis 4 ans dans le cadre d’un accord de coopération entre la Tunisie, l’Union européenne et le bureau de l’UNICEF à Tunis, est l’amélioration du système de la justice pour enfants à travers la garantie de procès adaptés aux particularités de l’enfant, étant donné qu’il fait partie des catégories fragiles.

Le programme vise aussi à mettre en place les cadres et mécanismes nécessaires au renforcement de la coordination entre les différents intervenants dans le système de la justice pour enfants, selon le ministre, pour qui “tout projet de réforme doit nécessairement commencer par la rééducation des délinquants”.

“Le département de la Justice a mis en place un bureau permanent qui a été rattaché au cabinet du ministre de la Justice. Il est chargé de soutenir le système de la justice pour enfants”, a-t-il indiqué, précisant qu’un décret gouvernemental fixant les missions de ce bureau a été promulgué le 6 avril dernier.

Le bureau a pour principales missions de renforcer la coordination entre les instances judiciaires compétentes et les différents intervenants dans le système de la justice juvénile et participer à l’élaboration de stratégies visant à améliorer le système de justice pour les enfants.

Selon le ministre, depuis son lancement en 2014, le projet a permis de réaliser plusieurs acquis, dont notamment la consécration des peines alternatives pour les enfants délinquants et l’application de la liberté surveillée et la médiation pénale.

Ce projet est financé par l’Union européenne (près de 5 millions de dinars) dans le cadre du soutien de la réforme de la justice. Il a été exécuté par le bureau de l’UNICEF de Tunis, en collaboration avec les ministères de la Justice, de l’Intérieur, des Affaires sociales, de la Femme, de l’Education et de la Formation professionnelle et de l’Emploi.