Une journée d’information sur les opportunités de travail en Allemagne, organisée par Freiburg international Academy, à l’occasion de la tenue de son premier congrès, a réuni quelque 250 médecins tunisiens, samedi 24 mars 2018.

Le directeur de l’Académie, Nebil Farhan, a expliqué que l’organisation de cette rencontre avec les médecins tunisiens a pour objectif l’identification du cadre législatif et la présentation du régime sanitaire en Allemagne. Elle visait également à orienter les médecins voulant intégrer le marché de l’emploi en Allemagne.

L’Académie prendra en charge la mise à niveau et la formation des médecins voulant s’installer en Allemagne et attribuera les certificats homologués pour pratiquer leur profession dans différentes spécialités dans les hôpitaux allemands, a précisé la même source.

Freiburg international Academy ne cible pas, essentiellement, les compétences tunisiennes mais œuvre plutôt à aider les médecins migrants à intégrer le marché de travail en Allemagne, a insisté la même source.

Le Dr Amine Kouki, médecin résident en Allemagne, a indiqué, pour sa part, que les médecins migrants bénéficient de bourses pour poursuivre leur formation en Allemagne, qui se monte à 10.000 euros par médecin contre un coût de formation au sein de l’Académie estimé à 4.000 euros. Ces bourses, a-t-il dit, sont allouées essentiellement par le bureau de l’emploi en Allemagne, le ministère de la migration et des réfugiés ainsi que des organisations non gouvernementales allemandes.

Zeineb Houli, médecin résidente en Allemagne, a expliqué que son échec, deux ans consécutifs au concours de spécialisation en médecine, fut le principal l’ayant poussée à aller travailler en Allemagne. Près de 2000 médecins ne sont pas admis au concours, regrette-t-elle, précisant que seulement 500 médecins sont admis par an.

Le taux de migration parmi les médecins a augmenté à cause du manque de clarté de la loi, les conditions de travail déplorables ainsi que l’absence d’une stratégie claire mis en place par le ministère de la santé, a notamment signalé la même source.