Le destin de notre pays est entre nos mains. Le ministre de l’Education nationale a signé, lundi 12 mars 2018, un plan de partenariat pour sauver 100.000 jeunes qui ont abandonné les études, pas forcément parce qu’ils étaient incapables de continuer, mais parce qu’ils n’ont pas trouvé leur place dans notre système éducatif qui ne s’est pas développé depuis l’indépendance. Pire, ce système vit aujourd’hui une régression sans précédent!
Certains, que je considère personnellement comme les ennemis de ce pays, participent activement à instaurer une idéologie négativiste qui ne permet plus aux jeunes de rêver. Nos jeunes ne rêvent plus parce que ceux dont les intérêts personnels priment sur ceux de la majorité ne les inspirent pas et ne leur offrent pas une image positive d’eux-mêmes, ils ne les encouragent pas à adopter une démarche constructive et se projeter dans leur pays.
Ceux qui ne savent pas aimer ou pardonner sont minoritaires, ils sont nocifs car dévorés par le cancer de la haine et de la vindicte à cause de leur ignorance et leur manque de culture sociale.
Ceux qui préfèrent leurs intérêts personnels plutôt que celui de ce pays sont incompétents et détestent notre pays, ils doivent disparaître pour laisser la place aux jeunes. Car, comme le dit Albert Einstein, «Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé».

Notre pays a besoin de développeurs et à chacun son rôle, mais surtout pas de simples bureaucrates cyniques qui ne font que freiner les idées des développeurs

 Chez ces jeunes, il y a un potentiel qui ne demande qu’à être mis à contribution au service du pays pour de magnifiques réussites. Ces jeunes créateurs et développeurs ne cherchent pas à être des politiciens et encore moins à faire la chasse aux sièges qui seraient certainement inconfortables pour eux.
Notre pays a besoin de développeurs et à chacun son rôle, mais surtout pas de simples bureaucrates cyniques qui ne font que freiner les idées des développeurs.
Ces responsables, par leur négativité, représentent une maladie contagieuse et incurable pour les jeunes et les développeurs.
Un pays à forte imposition est voué à l’échec
Pour ce qui est de l’économie de ce pays, il y a eu du retard certes, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire les choses.
Un pays dans lequel l’économie est basée sur l’imposition et les taxes est voué à l’échec. Nous sommes en train de perdre des années et de rater l’essentiel. Notre pays a besoin de guérir vite de ses souffrances. Ce pays ne vaut rien en l’absence d’une vision globale.
Aux Etats-Unis d’Amérique, ceux qui sont les plus expérimentés et les plus compétents sont les premiers qui sont soutenus dans les conjonctures difficiles pour continuer à développer et à créer de l’emploi.
Wa hditna kiass
L’économie est une question de souveraineté
Un pays qui tend vers la souveraineté économique est un pays où l’informel est minoritaire, car le secteur formel aurait été rendu plus intéressant par force de lois incitatives:  baisse des taxes, simplification des procédures administratives, accès au financement, accès aux marchés et une application ferme de procédures simplifiées, modernes et inclusives.

Un pays qui tend vers la souveraineté économique, c’est un pays qui gère les excédents et non les déficits, basculant ainsi le rapport de force entre les financeurs et les financés.

Un pays qui tend vers la souveraineté économique est un pays où l’importateur bénéficie d’avantages nécessaires pour se transformer en producteur, et où le petit producteur grandit pour exporter et s’internationaliser.
Un pays qui tend vers la souveraineté économique, c’est un pays qui gère les excédents et non les déficits, basculant ainsi le rapport de force entre les financeurs et les financés.
Un pays qui tend vers la souveraineté économique est un pays qui produit plus et mieux, qui est ancré résolument dans l’économie du savoir afin de capter davantage de valeur ajoutée.
Un pays qui tend vers la souveraineté économique crée de l’emploi -de l’emploi réel et non fictif, et pour le créer-, lever toutes les barrières à l’initiative privée et à la création d’entreprises.

Sommes-nous en train d’avancer vers cette souveraineté économique ou de reculer?

Un pays qui tend vers la souveraineté économique, c’est un pays fort d’une monnaie que ses opérateurs choisissent parce qu’ils lui font confiance, et non parce que le régime de change le leur impose.
Sommes-nous en train d’avancer vers cette souveraineté économique ou de reculer?
Aujourd’hui, l’informel progresse aux dépens du formel, nos comptes sont dans le rouge, le producteur est tenté de se transformer en importateur, le savoir et la culture sont délaissés, et pour éviter un enfer social, nous créons davantage d’emplois fictifs que réels.
Chacun sait que cela ne pourra pas durer, et la souveraineté, c’est une valeur que nous avons tous en partage, et c’est par l’ancrage de cette valeur que nous sortirons de cette situation.
Alors, comment retrouver le chemin de notre souveraineté économique?
– en formalisant l’informel et en relançant le formel avec tous ses secteurs et salariés;
– en dopant nos exportations;
– en remettant nos comptes au vert;
– en créant de l’emploi réel et non fictif.
La réforme, ou tout simplement la bonne gestion, le partenariat responsable entre employeurs et décideurs publics c’est la seule voie pour nous en sortir.
Et la réforme, pour qu’elle ait lieu, ne doit pas être inspirée d’une quelconque idéologie, mais doit être construite sur le socle souveraineté. Sur cette simple question: par nos décisions ou absence de décisions, sommes-nous en train d’avancer ou de reculer en la matière et surtout sur le plan économique ?
L’UTICA a été fondée en 1947, pour rassembler les privés au service d’une grande cause et qui nous unit et nous réunit: la souveraineté économique de la patrie. Et c’est au service de cette souveraineté que nous devons réunir l’ensemble des acteurs sociaux pour oser les réformes et sortir de la situation douloureuse d’aujourd’hui.
Lotfi Cherif