La Tunisie a avancé seulement d’un point dans l’Indice de perception de la corruption 2017 dans le secteur public, publié par Transparency International, a relevé Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).

Ainsi, la Tunisie est classée 74e sur 180 pays, réalisant 42 points sur 100, un chiffre en deçà des attentes car elle n’a pas atteint l’objectif escompté, à savoir avancer d’au moins 5 points en deux ans, a-t-il expliqué.

En marge d’un atelier, jeudi 22 février à Tunis, sur le “Renforcement de l’intégrité à la municipalité de la Manouba” organisé par l’INLUCC en collaboration avec l’Institut républicain international (IRI) et la municipalité de la Manouba, Tabib a affirmé que cette “légère” amélioration n’est pas suffisante.

“L’amélioration de ce classement dépendra d’un engagement sérieux du gouvernement dans le démantèlement du système de la corruption, la création d’un environnement réaliste pour le combattre et l’encouragement des politiques de la bonne gouvernance”, a-t-il souligné.

Selon Tabib, l’Etat est appelé à combattre la corruption non pas uniquement à travers la signature d’accords mais aussi en imposant la mise en application des textes de loi.

Il a, dans ce contexte, regretté le fait que le ministère des Affaires locales et de l’Environnement n’encourage pas les municipalités qui sont “un modèle pour dans la consécration des efforts de lutte anticorruption”, rappelant que l’instance a signé des accords de coopération avec les municipalités de la Manouba, Tunis, Djerba, Ben Arous et la Kalâa Kebira pour renforcer leurs capacités.

Le gouvernement n’a pas encore mobilisé les ressources nécessaires à la mise en oeuvre stratégie nationale de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, signé en décembre 2016, a-t-il encore fait remarquer.