En visite dans le gouvernorat de Tozeur, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Majdoline Cherni, estime nécessaire de créer de grands projets pour en faire une destination à vocation touristique et sportive, outre sa vocation culturelle dans ce gouvernorat.

Selon elle, les projets programmés dans la région comprend la mise en place d’un complexe pour les stages sportifs, une piste artificielles pour un coût de 9,500 millions de dinars, dans le cadre de grands projets à même d’accueillir les associations sportives”.

Inspectant les travaux de construction d’une maison de jeunes et d’un stade municipal à Hazoua (un investissement total de 1,9 million de dinars), elle souligne que “le gouvernement accorde beaucoup d’importance aux zones frontalières dépourvues d’installations sportives et de moyens de loisirs”.

Un groupe d’habitants de Hazoua avait demandé l’accélération des travaux de réalisation des deux projets suspendus depuis un moment, contre-temps que Majdoline Cherni impute aux problèmes fonciers et la désaffection des entrepreneurs. Elle affirme que son département est soucieux de verser tous les fonds alloués au secteur de la jeunesse et des sports afin de réaliser les projets dans les délais.

Auparavant, la ministre avait présidé l’inauguration de la 3e session de l’académie nationale des jeunes “ambassadeurs de la sécurité sur les routes” organisée en collaboration avec l’Association tunisienne de prévention routière après l’accueil par le gouvernorat de Kasserine de la première session et le gouvernorat de Gafsa de la deuxième session.

“Ce programme confirme l’engagement des jeunes tunisiens pour l’action de bénévolat et lui offre l’occasion de passer des messages positifs aux autres jeunes tunisiens sur l’importance de l’adhésion à l’action de bénévolat civil et la participation aux affaires publiques”, a-t-elle souligné.

D’autre part, la ministre a présidé une tribune de dialogue avec les jeunes dans la ville de Nafta sur le thème de la participation des jeunes à l’action municipale au cours de laquelle ils ont évoqué les raisons de leur désaffection notamment pour l’action municipale, suggérant des solutions possibles pour gagner leur confiance.

Les jeunes ont indiqué que l’absence de confiance envers les autorités officielles est la raison essentielle de cette désaffection pour l’action municipale, marquée par la faiblesse du nombre des inscrits au registre des électeurs en prévision des élections municipales. Ils ont suggéré de traiter ce phénomène en établissant une carte d’électeur électronique.
Cherni a reconnu qu’une “grande partie des jeunes tunisiens tournent le dos à la politique, notamment l’adhésion aux partis alors qu’ils adhèrent à l’action civile dans les associations en raison du manque de confiance et des résultats pratiques en faveur des jeunes dus à la situation socio-économique”. Elle a appelé les jeunes à “faire preuve d’audace et d’engagement”.

Elle invite également les “composantes de la société civile à associer les jeunes dans des tribunes pour leur faire prendre conscience du pouvoir local, leur faire connaître le nouveau code des collectivités locales qui accorde des prérogatives à la municipalité en tant qu’axe fondamental dans la réalisation du développement des régions”.